Les attentes du marché étaient pourtant très élevées après plusieurs trimestres spectaculaires. Mais l’éditeur a encore battu les estimations des analystes affichant un dernier trimestre 2021 avec un bénéfice trimestriel de 18,8 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 51,7 milliards de dollars !

Tous les feux sont verts pour Microsoft dont les trois grandes divisions (Intelligent Cloud, Productivity & Business Processes, More Personal Computing) affichent une croissance à deux chiffres sur le dernier trimestre de l’année calendaire 2021, son deuxième trimestre fiscal de l’exercice 2022.

L’entreprise annonce au global une croissance de 20% de son chiffre d’affaires (pour atteindre les 51,7 milliards de dollars) et de 21% de son bénéfice (qui grimpe à 18,8 milliards de dollars) sur le trimestre comparé au même trimestre 2020.

« Le numérique est la ressource la plus malléable dont dispose le monde pour surmonter les contraintes et réimaginer le travail et la vie de tous les jours« , estime Satya Nadella, président-directeur général de Microsoft. « Alors que la part de la technologie dans le PIB mondial continue d’augmenter, nous innovons et investissons sur des marchés divers et en pleine croissance, avec une pile technologique sous-jacente commune et un modèle d’exploitation qui renforce une stratégie, une culture et un sens de l’objectif communs. »

Dans le détail, tout va bien pour Azure et les autres activités cloud de Microsoft. La division « Intelligent Cloud » (qui comprend Azure, GitHub mais aussi Windows Server) affiche 26% de croissance avec un CA de 18,33 milliards de dollars. C’est la principale division de Microsoft désormais.
« Une solide exécution commerciale, représentée par une forte croissance des réservations grâce à des engagements à long terme pour Azure, a permis de porter le chiffre d’affaires de Microsoft Cloud à 22,1 milliards de dollars, soit une hausse de 32 % par rapport à l’année précédente », explique Amy Hood, vice-présidente exécutive et directrice financière de Microsoft qui fait ici un regroupement des activités un peu différent de la présentation officielle en liant tout ce qui Azure et autres services Cloud de l’éditeur. Toutefois, les analystes se sont montrés déçus par ces performances bien trop alignées sur leurs prévisions puisqu’ils avaient tablé sur 18,3 milliards de dollars pour cette division. De même ils avaient tablé sur une progression de 46% d’Azure, et ils ont là encore vu très juste soulignant au passage le fait que c’est la première fois depuis bien longtemps que la croissance d’Azure ne dépasse pas les 50%. Cela reste cependant logique, le marché du cloud ayant désormais atteint un certain niveau de maturité.

La division « Productivity & Business Processes » qui regroupe Office, Dynamics et Linkedin, progresse de 19% avec un CA de 15,9 milliards de dollars. Les éditions entreprises d’Office 365 progressent de 19% et les éditions grand public de 15% (pour atteindre 56 millions d’utilisateurs hors entreprises). Au passage, on retiendra que Microsoft annonce désormais 270 millions d’utilisateurs actifs de Teams par mois.
Linkedin réalise un bon trimestre en croissance de 37% tout comme Dynamics 365 dont les revenus bondissent de 45%.

Enfin la division « More Personal Computing » qui comporte Windows, Surface et Xbox affiche elle aussi une santé florissante, portée par les ventes de fin d’année. Elle atteint un CA de 17,5 milliards de dollars sur ce trimestre, avec une croissance de 19% en un an.
La division Windows gagne 25% poussée par les excellentes ventes de PC en 2021, et la division Xbox croit de 10%. Même la division Surface affiche une croissance de 8%. Au passage, Microsoft a livré un nouveau chiffre intéressant : Windows 10 et 11 réunis comptent désormais plus de 1,4 milliard d’utilisateurs actifs par mois !

Décidément la crise pandémique aura donc été bénéfique à toutes les activités du groupe. Les divisions Cloud et Productivité ont été dynamisées par l’accélération de la transformation numérique. La division PC & Xbox a été vitaminée par les confinements.
Toutefois l’entreprise voit aussi les défis se multiplier. Toujours peu en verve dans l’univers mobile, l’éditeur doit aussi faire face à une forte concurrence sur tous ses marchés, à la montée de Google Cloud, aux mouvements européens vers les clouds souverains, à la concurrence de Google Workspace et d’offres open source, au succès d’Apple avec ses processeurs M1 qui boostent les ventes des macs, à la pénurie de composants, etc. Interdiction donc de s’endormir sur ses lauriers…