Une nouvelle fonction ou un nouvel usage, une nouvelle application… Telle est un peu la logique à laquelle pousse la transformation numérique, pas toujours avec succès.

Une entreprise française enregistre 218 demandes en nouvelles applications chaque année, près de la moitié se soldent par un échec. C’est ce que montre l’étude Future of Work commanditée par Appian et réalisée par le cabinet IDC. Selon les données recueillies, les entreprises européennes s’investissent plus encore que leurs homologues américaines pour suivre le rythme imposé par la transformation numérique.

En moyenne, une entreprise européenne enregistre chaque année 230 demandes internes portant sur de nouvelles applications et des améliorations majeures des fonctionnalités. L’Allemagne est en tête du classement européen avec 306 demandes en moyenne, suivie par la France avec 218 demandes et le Royaume-Uni avec 137 demandes. La moyenne européenne est donc largement supérieure en comparaison des 153 demandes aux États-Unis.

Malgré ces écarts entre pays, le taux de réussite de ces demandes est catastrophique, quelle que soit la région : 50 % des demandes en développement d’applications n’aboutissent pas. Soit les demandes n’aboutissent pas du tout, soit les applications développées ne répondent pas aux besoins de l’entreprise.

Parmi les principales conclusions de cette étude en France :

– Un nouveau projet de développement sur six ne démarre jamais ;
– 14 % des nouveaux projets de développement en France sont entamés, mais n’aboutissent jamais ;
– 18 % des nouveaux projets sont livrés, mais ne répondent pas aux besoins des entreprises

La demande numérique se propage dans toute l’entreprise

La demande de nouveaux projets de développement concerne à présent l’ensemble de l’entreprise, signe que toutes les divisions opérationnelles cherchent à adapter leur fonctionnement à l’ère numérique. Toutes les directions fonctionnelles sont désormais concernées : Ventes, Services client et centre d’appels, Services financiers, Marketing, R&D, Service juridique…

En France, les services clients et centres d’appels occupent la tête du classement en matière de demandes (avec 19 % du nombre total), suivis des ventes (18 %), du marketing (17 %), des services financiers (15 %), de la Recherche et Développement (13 %), des services juridiques (11 %) et autres (7 %).

Les entreprises accumulent une dette technique

De façon générale, les DSI ont du mal (et ne parviennent pas) à répondre à l’évolution des besoins des entreprises, principalement en raison des lenteurs de la programmation et de problèmes liés à la dette technique.

La dette technique désigne le coût supplémentaire engendré par les modifications rendues nécessaires par le choix d’une solution de facilité, en lieu et place de la solution appropriée. Elle entraîne des dépenses opérationnelles plus élevées, des délais plus longs, des performances réduites, des délais de commercialisation plus longs, aucune amélioration de l’expérience client… Cette dette représente également le « manque à gagner » subi pour ne pas avoir développé l’application qui permettrait de tirer parti d’une opportunité commerciale. De fait, si les DSI consacrent la moitié de leur temps à développer et à améliorer de nouvelles applications et améliorations, 36 % de ce temps passé sont engloutis par la dette technique.

Interrogés sur les moyens de résorber la dette technique, plus de la moitié des sondés pense qu’il est nécessaire de rechercher de nouvelles solutions pour accélérer le développement des applications.

Le low-code : une nouvelle approche

Les plateformes de développement low-code accélèrent la création d’applications, grâce à des outils de conception visuelle par glisser-déposer, aussi puissants que faciles à manier. Garantissant également l’interconnexion, la gestion et l’évolutivité de toutes les applications, elles permettent de les mettre plus rapidement sur le marché, sans pour autant créer de nouveaux cloisonnements, ni transiger sur la qualité, les performances et l’expérience. Les entreprises peuvent ainsi limiter leur dette technique et être plus réactives pour saisir de nouvelles opportunités commerciales.