Windows 11 continue de faire parler de lui avec ses premiers bugs bien sûr, ses premières astuces plus ou moins secrètes, mais aussi ses premières déclinaisons dans le cloud et dans l’univers de l’IoT.

Cela fait 48 heures que Windows 11 est disponible et déjà les réseaux sociaux se remplissent de messages d’utilisateurs rencontrant différents problèmes. Ce n’est pas une surprise, chaque mise à jour de Windows engendre son flot d’incidents même s’il est toujours très difficile de déterminer si ces derniers sont isolés ou rencontrés par quelques dizaines, centaines, milliers ou centaines de milliers d’utilisateurs.

Des bugs mais pas tant que ça…

Parmi les premiers problèmes identifiés, on retrouve les incidents d’installation souvent liés à des pilotes exotiques ou très anciens (et donc non mis à jour). Il est important de signaler que dans la plupart de ces cas (pour ne pas dire la totalité), les utilisateurs n’ont pas attendu la validation Microsoft et ont forcé la mise à jour du système avec l’utilitaire proposé par l’éditeur.

L’une des erreurs les plus fréquentes empêchant l’installation de la mise à jour portent le numéro « 0x800700f » mais c’est aussi l’une des plus simples à résoudre : il suffit de lancer l’utilitaire de mise à jour en mode « Administrateur ».

Autre problème plus sérieux mais qui n’affecte véritablement que les hardcore gamers, Windows 11 engendrerait une chute de performances sur certains jeux. Cette baisse de performances (évaluée entre 2 à 15% pour les pires cas) est liée soit à l’activation de la protection VBS (qui peut toujours être désactivée car elle n’a guère d’utilité dans un contexte Gaming) soit à un problème propre à certains processeurs AMD Ryzen (cf site AMD). Microsoft est au courant et planche avec AMD sur une solution attendue d’ici la fin octobre.

Par ailleurs, les utilisateurs de casque de réalité virtuelle « Windows Mixed Reality » semble connaître des problèmes à faire fonctionner leur casque sur une installation à neuf. Etrangement, ces problèmes n’existent pas sur les machines qui ont migré de Windows 10 à Windows 11.

Enfin, les utilisateurs de technologies d’accélération des connexions Killer d’Intel ou SmartByte peuvent aussi constater des ralentissements et des instabilités de connexion. Le problème viendrait davantage des pilotes mais des correctifs arriveront vite.

Au final, cette mise à jour semble pourtant plutôt bien se passer, surtout pour les utilisateurs qui ont attendu que leur machine leur propose officiellement la mise à jour. La liste « Known Issues » de Windows 11 reste d’ailleurs très minimaliste pour l’instant.

Windows 11 pour tous, à vos risques et périls…

A la surprise générale, Microsoft a préféré officialisé un moyen de mettre à jour une machine pourtant considérée incompatible. Plutôt que de voir des utilitaires vérolés se multiplier, l’éditeur a en effet dévoilé une astuce pour contourner le test de compatibilité TPM et CPU. L’éditeur met mille et une pincettes et déconseille fortement aux utilisateurs une telle installation forcée sur une machine qui ne présente pas les spécifications minimales imposées par Windows 11. Néanmoins si vous voulez prendre le risque sans rendre l’éditeur responsable, la solution consiste à utiliser Regedit, d’aller dans « HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\Setup\MoSetup », de créer une clé REG_DWORD nommée « AllowUpgradesWithUnsupportedTPMOrCPU » et de mettre sa valeur à 1.

Windows 11 sur votre Cloud PC

C’était attendu et ça n’a pas tardé… Windows 11 est déjà disponible sur l’offre Cloud PC « Windows 365 Entreprise » de Microsoft. Etrangement, l’offre « Windows 365 Business », elle, n’y a pas encore droit.
Rappelons que Windows 365 est une offre DaaS de Microsoft qui permet de disposer d’un PC sous Windows 11 (ou 10) dans le Cloud accessible depuis n’importe quel appareil : smartphone, vieux PC, tablette, Mac ou n’importe quelle machine dotée d’un navigateur Web.

Une version IoT de Windows 11

Il est important de rappeler que Windows n’anime pas uniquement des PC mais se décline depuis très longtemps en version destinée au monde de l’embarqué et des objets connectés.
Et l’éditeur a aussi officialisé cette semaine « Windows 11 IoT Enterprise ». Cette édition spéciale de Windows permet aux constructeurs d’objets connectés et de machines embarquées de sélectionner les composants du système qu’ils veulent ou non utiliser pour leur appareil. Windows 11 IoT introduit plusieurs nouveautés par rapport à l’édition Windows 10 IoT : le nouveau look (bien sûr) mais aussi le support des interfaces graphiques Linux, le support de USB 4.0 et le support du WIFI 6E.