Dans le traditionnel « IBM 5 in 5 », l’Intelligence artificielle jouera un rôle important, notamment dans le domaine de la santé, mais d’autres innovations nous permettront de débusquer la complexité.

Dans les « 5 in 5 », IBM propose une liste d’innovations scientifiques révolutionnaires qui ont le potentiel de changer la façon dont les gens travaillent, vivent et interagissent au cours des cinq prochaines années.

  1. Avec l’IA, nos paroles seront la vitrine de notre santé mentale
  2. L’hyperimagerie et l’IA nous donneront une vision de super-héros
  3. Des macroscopes nous aideront à comprendre la complexité de la Terre dans un détail infini
  4. Des laboratoires médicaux « sur puce » nous serviront de détectives de santé pour déceler les maladies à une échelle nanométrique
  5. Des capteurs intelligents détecteront la pollution environnementale à la vitesse de la lumière

En 1609, Galilée inventa le télescope et vit notre cosmos d’une manière tout à fait nouvelle. Il prouva la théorie selon laquelle la Terre et d’autres planètes de notre système solaire tournent autour du soleil, ce qui était impossible à observer jusqu’alors. IBM Research poursuit ce travail par la recherche de nouveaux instruments scientifiques – que ce soit des appareils physiques ou des outils logiciels avancés – conçus pour rendre ce qui est invisible, visible dans notre monde, du niveau macroscopique à l’échelle nanométrique.

L’innovation dans ce domaine pourrait nous permettre d’améliorer considérablement l’agriculture, l’efficacité énergétique, de détecter les pollutions nocives avant qu’il ne soit trop tard et d’éviter un déclin de santé physique et mentale prématuré par exemple. L’équipe mondiale de scientifiques et chercheurs d’IBM s’attache en permanence à passer ces inventions du domaine de nos laboratoires au monde réel.

Voici les cinq instruments scientifiques qui vont rendre l’invisible visible dans les 5 prochaines années :

  1. Avec l’IA, nos paroles seront la vitrine de notre santé mentale

ibm-1Aujourd’hui, un américain adulte sur cinq souffre d’un problème de santé mentale, qu’il soit neurologique (Hungtington, Alzheimer, Parkinson, etc.) ou mental (dépression ou psychose), chaque année, et environ la moitié des individus avec des troubles psychiatriques sévères ne reçoit aucun traitement. Globalement, le coût des traitements des troubles mentaux est plus important que les coûts du diabète, des maladies respiratoires et du cancer combinés. Le fardeau économique des troubles mentaux atteint 1000 milliards de dollars par an rien qu’aux États-Unis.

Si le cerveau est une boîte noire que nous ne comprenons pas complètement, alors la parole est une clé pour le débloquer. Dans cinq ans, ce que nous dirons et écrirons sera utilisé comme des indicateurs de notre santé mentale et de notre bien-être physique. Des schémas relatifs à ce que nous disons et écrivons, analysés par de nouveaux systèmes cognitifs, fourniront des signes révélateurs du début de maladies mentales et neurologiques qui pourront aider les médecins et les patients à mieux prédire, contrôler et suivre ces maladies.

Chez IBM, les scientifiques utilisent des transcriptions et des données audio d’interviews psychiatriques, combinées à des techniques de machine learning, pour trouver des schémas dans la parole pour aider les cliniciens à prédire et contrôler précisément la psychose, la schizophrénie, l’obsession et la dépression. Aujourd’hui, cela prend seulement 300 mots environ pour aider les cliniciens à prédire la probabilité de psychose chez un utilisateur.

À l’avenir, des techniques similaires pourraient être utilisées pour aider les patients atteints des maladies de Parkinson, d’Alzheimer, d’Huntington, du SSPT (Syndrome de Stress Post-Traumatique) et même de troubles comportementaux tels que l’autisme et le TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité). Les ordinateurs cognitifs peuvent analyser ce qu’un patient dit ou écrit pour rechercher des indicateurs révélateurs dans le langage, parmi lesquels le sens, la syntaxe et l’intonation. La combinaison des résultats de ces mesures avec celles des appareils portables et des systèmes d’imagerie (IRM et EEG) peut donner aux professionnels de santé une image plus complète de l’individu afin de mieux identifier, comprendre et traiter la maladie sous-jacente.

Ce qui était autrefois des signes invisibles deviendra des signes clairs de la probabilité que les patients entrent dans un certain état mental ou de la façon dont leur plan de traitement fonctionne, complétant les visites cliniques régulières avec des évaluations quotidiennes depuis leur domicile.