Un décideur informatique (DSI, CTO ou CDO) sur deux confie qu’il aura recours à plusieurs formes de cloud (différents IaaS publics, IaaS public avec IaaS privé, etc.) à horizon 2021.

C’est ce qu’indique la nouvelle étude “Multi-Cloud, Cloud Hybride et Services Managés : Approches, Tendances & Enjeux à 2021” que vient de publier le cabinet MARKESS by exægis.

Le recours au cloud par les entreprises et administrations françaises s‘est fait par vagues successives, avec une montée en puissance progressive des usages associés. En premier lieu, elles ont adopté le SaaS, suivi par des projets de cloud privé au niveau des infrastructures (IaaS). Les premières démarches de type « cloud first » commencent à émerger à partir de 2015-2017 en France, avec une accélération des besoins en cloud public. 

« La tendance est aujourd’hui au multi-cloud et au cloud hybride, aux stratégies multi-fournisseurs, à la montée en puissance du PaaS et des plates-formes applicatives à base d’APIs, de micro-services et de conteneurs, commente Emmanuelle Olivié-Paul, Directrice Associée de MARKESS by exægis en marge de cette étude.

55% des décideurs informatiques indiquent que leurs dépenses dans des clouds publics augmenteront et un sur trois combinera au moins une solution de DRaaS (Disaster Recovery as a Service) dans un cloud public et dans un cloud privé.

Pour les décideurs interrogés cette stratégie multi-cloud et cloud hybride apporte de nombreux bénéfices comme l’agilité, l’accès à des services innovants (de ‘data analytics’, d’intelligence artificielle et de machine learning, de nouvelle génération de bases de données…), une plus grande réactivité dans les réponses aux demandes des clients internes, la possibilité de conserver des environnements ‘on premise’ pour certaines activités non éligibles au cloud ou encore l’indépendance face à un prestataire unique de cloud.

Une gestion jugée complexe

Toutefois, 68% et 58% des DSI et CTO interrogés estiment complexe la gestion d’environnements multi-cloud et hybride (‘on premise’ / ‘in the cloud’). Démultiplication des risques sécuritaires, gestion des différents contrats de services, interopérabilité entre environnements ou difficulté de supervision des environnements sont autant de difficultés citées par les décideurs dans le cadre de l’adoption de cette stratégie. Ils expriment d’ailleurs un fort besoin en matière d’accompagnement de gestion des environnements multi-cloud et hybrides.

L’étude révèle notamment une forte demande en matière de services managés de la part des décideurs interrogés. 51% des répondants attendent de ces services une prise en charge des sauvegardes, 49% une gestion des patchs et correctifs et 43% la gestion du PRA. D’ici fin 2020, 38% des DSI et CTO interrogés comptent recourir à une CMP (Cloud Management Platform) afin de gérer leurs environnements hybrides et multi-cloud. Et l’intelligence artificielle (IA) sera également de plus en plus utilisée dans la supervision et le pilotage de ces environnements.