IBM vient d’ouvrir un centre de calcul quantique dans l’État de New York. Ce centre vise à répondre aux besoins croissants d’une communauté de plus en plus large constituée de 150 000 utilisateurs et de près de 80 clients commerciaux, établissements universitaires et laboratoires de recherche pour faire progresser l’informatique quantique et explorer des applications pratiques.

La communauté mondiale des utilisateurs a mené plus de 14 millions d’expériences sur les ordinateurs quantiques d’IBM via le Cloud depuis 2016 et a publié plus de 200 articles scientifiques. Pour répondre à la demande croissante d’accès à des machines quantiques physiques, dix systèmes d’informatique quantique sont désormais en ligne via le centre de calcul quantique d’IBM. Le parc est désormais composé de cinq systèmes de 20 qubits, d’un système de 14 qubits et de quatre systèmes de 5 qubits.

Cinq des systèmes ont maintenant un volume quantique de 16 – une mesure de la puissance d’un ordinateur quantique – ce qui représente une nouvelle étape dans la voie vers l’atteinte d’une performance soutenue.

Les systèmes quantiques d’IBM sont optimisés pour la fiabilité et la reproductibilité des opérations multi-qubits programmables. En raison de ces facteurs, les systèmes IBM permettent une recherche informatique quantique atteignant ainsi un niveau de disponibilité de 95%.

D’ici un mois, le parc quantique d’IBM disponible sur le marché passera à 14 systèmes, dont un nouvel ordinateur quantique à 53 qubits, le plus grand système quantique universel du marché à ce jour, accessible dans le cloud et mis à disposition pour un accès externe. Le nouveau système offre un réseau plus complet et donne aux utilisateurs la possibilité d’effectuer des expérimentations d’algorithmes permettant un niveau d’intrication et de connectivité encore amélioré.

Parmi les exemples de travaux conjoints avec des partenaires :

J.P. Morgan Chase et IBM ont développé une méthode permettant d’évaluer le prix des options financières et les portefeuilles de ces options, sur un ordinateur quantique à portes. Cela a abouti à un algorithme fournissant une accélération quadratique, c’est-à-dire que là où les ordinateurs classiques ont besoin de millions d’échantillons, la méthodologie développée n’a besoin que de quelques milliers d’échantillons pour obtenir le même résultat, par comparaison aux méthodes classiques de Monte Carlo. Cela peut permettre aux analystes financiers d’effectuer l’évaluation du prix des options et l’analyse des risques en temps quasi réel. L’implémentation est disponible en open source dans le module Finance de Qiskit.

Mitsubishi Chemical, l’Université Keio et IBM ont simulé les étapes initiales du mécanisme de réaction entre le lithium et l’oxygène dans des batteries lithium-air. Cette étude constitue une première étape dans la modélisation de la totalité de la réaction lithium-oxygène sur un ordinateur quantique. Une meilleure compréhension de cette interaction pourrait conduire à des batteries plus efficaces pour les terminaux mobiles ou les véhicules automobiles.

L’IBM Q Hub de l’Université Keio, en collaboration avec ses partenaires Mizuho Financial Group et Mitsubishi UFJ Financial Group , a développé un algorithme qui réduit le nombre de qubits et la longueur du circuit d’une méthodologie originale proposée par IBM pour l’analyse du risque quantique dans des applications financières.