Illustration du relatif retard déjà pris par la France et l’Europe en informatique quantique – comme nous l’expliquions à l’occasion de la remise du rapport de la mission parlementaire sur le sujet la semaine dernière – IBM a annoncé à l’occasion du CES une expansion significative de son IBM Q Network, une communauté de chercheurs et développeurs menée par IBM et destinée à concrétiser les premières applications pratiques de l’informatique quantique.

L’IBM Q Network compte désormais plus de 100 entreprises et organisations partenaires parmi lesquelles Anthem, Delta Air Lines, Goldman Sachs, Well Fargo, Woodside Energy, AIQTech, etc.
Selon IBM, des centaines de milliards d’exécutions ont déjà été lancées sur les systèmes quantiques IBM et simulateurs mis à disposition au travers de son offre de Quantum Computing as a Service, « IBM Q Experience » sur IBM Cloud. Et la communauté a déjà publié plus de 200 papiers.

C’est exactement le genre d’initiatives et de communautés (mais à la sauce européenne) qu’appellent de ses vœux la mission parlementaire française dans son rapport, « Quantique : le virage technologique que la France ne ratera pas », en préconisant la création de trois hubs quantiques à Paris, Saclay et Grenoble avec des programmes de recherche et développement technologique associant acteurs publics et privés ainsi que « des challenges quantiques » pour soutenir le développement des usages.