Les Phablettes, ces smartphones dotés de grands écrans, à mi chemin entre un combiné téléphonique classique et une tablette, seraient déjà en train d’être remises en cause.

Les phablettes ne seraient pas assez grandes pour une part croissante des consommateurs du sud est asiatique. Les nouveaux modèles de tablettes grands écrans dotés de fonctions téléphoniques sont en train de progresser de manière impressionnante. Utiliser sa tablette pour effectuer un appel mobile serait même devenu une nouvelle tendance selon le bureau d’étude IDC de Hong Kong. Ce succès des tablettes « vocales » était déjà une des réflexions des observateurs du salon Computex en juin dernier à Taiwan. Pour IDC Asie, les tablettes dotées d’extension cellulaire représentaient déjà 25% des livraisons totales de la région Asie-Pacifique (hors Japon) au cours du deuxième trimestre, clos le 30 juin.

Sur les 13,8 millions de tablettes vendues au cours de ce trimestre dans cette région, 3,5 millions d’entre elles avaient déjà une capacité vocale cellulaire intégrée. En Inde et en Indonésie, les importations auraient même atteint près de 50% des parts de marché. ( ci dessous des étudiants de New Dheli avec l’Aakash, une tablette indienne vendue pour 5000 roupies, environ 60 euros)Students display Aakash after launching ceremony in New Delhi

Le marché des tablettes dotées de capacité vocale est encore actuellement contrôlé par Android à 100%, et Samsung avec ses Galaxy Tab en serait le principal bénéficiaire.

Des tablettes « universelles »

Pour les analystes d’IDC, cet intérêt pour les grandes tablettes « vocales », au moins dans les marchés émergents, s’explique par l’économie que procure un appareil mobile unique pour tous les besoins – qu’il s’agisse de regarder des films et des feuilletons, de prendre des photos, d’envoyer des SMS ou effectuer des appels vocaux – même si l’appareil dispose d’un écran assez encombrant.

Ces appareils sont de plus très abordables, par rapport à des téléphones mobiles beaucoup plus petits.

Les opérateurs mobiles qui craignaient que les communications wifi peu rentables finissent par tuer leurs marchés GSM et 3G y voient de nouveaux débouchés. Les communications cellulaires permettent une connexion pratique et d’ailleurs il n’y a souvent pas d’autres choix dans les régions où l’internet « filaire » et le wifi sont encore inaccessibles et même inconnus dans des milliers d’îles indonésiennes.
Si les marchés émergeants ne représentent encore que quelques % du marché mondial, les perspectives de progression sont a priori phénoménales. Les fabricants chinois et coréens devraient multiplier leurs offres, tout comme les opérateurs du sud-est asiatique qui déjà servent du moins en indonésie aussi de banquiers. Le « all in one », le tout en un, a de l’avenir à l’Est.

 

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