Fleuron national, la French Tech est rattrapée par le contexte économique tendu et des investisseurs plus frileux en quête de rentabilité. Et cela impacte le marché de l’emploi. Pour la première fois depuis des mois, les recrutements reculent et les licenciements augmentent dans les startups françaises, même si le solde reste malgré tout positif en 2023.

Particulièrement dynamique ces dernières années, la French Tech est victime de la crise comme la plupart des entreprises aujourd’hui. Les levées de fonds se tarissent et les croissances sont plus mesurées. Conséquence, nombre de nos jeunes poussent sont obligées de se mettre au régime, en commençant par ajuster leur politique de recrutement. Selon le baromètre mensuel de l’emploi des start-ups en France de Numeum, avril marque un tournant avec une chute du nombre d’emplois créés et une hausse des licenciements.

3600 emplois supprimés en avril

D’après Numeum, le nombre de start-up créatrices d’emploi aurait reculé de 69% par rapport à mars. Dans le même temps, celles qui licencient progressent de 50%. Résultat, les start-up françaises auraient supprimé plus de 3 600 emplois en avril 2023. Au total, elles représenteraient désormais 274 000 emplois en France.

Contrairement aux mois précédents, cette tendance à la baisse concerne désormais tout le territoire national, même si l’Ile de France est plus touchée avec plus de 60% des emplois supprimés. La concentration de jeunes pousses sur la région parisienne explique sans aucun doute ce ratio élevé.

Malgré cette dynamique en berne, le solde sur 2023 resterait positif selon Numeum avec une création nette de près de 5 000 emplois depuis le début d’année.

Tous les secteurs concernés

Autre phénomène nouveau, la baisse concerne désormais tous les secteurs, y compris la GreenTech qui n’avait pas connu de recul au cours de ces 18 derniers mois et qui, comme le souligne le baromètre de février dernier, restait particulièrement dynamique.

Mais selon le dernier baromètre d’avril, les services IT, le martech, la fintech, la healthtech et les HRtech sont les secteurs les plus impactés par le recul avec la plus forte baisse sur un an.

 

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