18 mois de pandémie… 18 mois de forte expansion pour les géants de la Tech alors que les entreprises s’appuient de plus en plus sur leurs technologies pour accélérer leur transformation numérique et améliorer leur résilience dans un monde d’incertitudes…

Cette semaine, Microsoft et Google ont publié leurs résultats pour le troisième trimestre calendaire. Et si IBM a affiché la semaine dernière des résultats en demi-teinte, ses deux concurrents du cloud hybride venus du cloud public affichent, eux, des résultats très spectaculaires avec des croissances toujours assez folles.

Microsoft… le cloud toujours moteur…

Le titre Microsoft sur les marchés boursiers a crû de plus de 40% depuis le début de l’année. Et ce n’est probablement pas les résultats affichés par le géant de Redmond pour le troisième trimestre 2021 (son premier trimestre fiscal 2022) qui vont inverser la tendance. Ainsi son chiffre d’affaires trimestriel atteint les 45,3 milliards de dollars en augmentation de 22% ! Plus fort encore, ses bénéfices nets progressent de 48% (pour atteindre 20,5 milliards de dollars !).
Les chiffres font tourner la tête surtout pour une entreprise que l’on donnait moribonde au milieu des années 2010.

Bien évidemment c’est une nouvelle fois le Cloud qui permet à Microsoft de briller. Sa division « Intelligent Cloud » gagne 31% par rapport au troisième trimestre 2020 avec 17 milliards de dollars de CA. Au sein de cette division, Azure continue d’afficher une formidable croissance : +50% en revenus et un gain de 30% de clients avec désormais 196 millions d’utilisateurs !

Autre division star, toujours très « cloud », la division « Productivity & Business Processes », dominée par Microsoft 365 (ex-Office 365) et ses 15 milliards de dollars de CA trimestriel, en augmentation de 22% !

Même la division « More Personal Computing » qui regroupe Windows, Surface et Xbox affiche une croissance de 12% et un CA de 13,3 milliards de dollars, malgré la crise des semi-conducteurs qui impactent lourdement toute l’industrie. Un impact particulièrement visible sur la division Surface qui est le seul vrai point noir du trimestre : elle perd 17%. Mais cette contre-performance s’explique aussi par le fait que Microsoft a retardé la sortie de ses nouvelles Surface à Q4 pour accompagner le lancement de Windows 11.

Google… quand la pub va, tout va…

Si les résultats de Microsoft sont pour le moins brillants, que penser de ceux de Google et de sa maison mère Alphabet… 39% de croissance pour un chiffre d’affaires trimestriel qui dépasse la barre des 65 milliards de dollars ! Les bénéfices nets s’élèvent à 19 milliards de dollars (en hausse de 39%).

« Il y a cinq ans, j’ai exposé notre vision de devenir une entreprise IA-first » a déclaré Sundar Pichai, PDG d’Alphabet et de Google en présentant les résultats. « Les résultats de ce trimestre montrent comment nos investissements nous permettent de construire des produits plus utiles pour les personnes et nos partenaires. Les améliorations en cours sur le moteur de recherche ou les nouveaux Pixel 6 sont de bons exemples. Et à mesure que la transformation numérique et le passage au travail hybride se poursuivent, nos services Cloud aident les organisations à collaborer et à rester en sécurité. »

Reste que l’IA, le Cloud et les smartphones n’ont pas autant d’impact sur les résultats du groupe. 89% des revenus de Google proviennent de la publicité et c’est bien elle qui porte l’essentiel de la croissance du groupe : ces revenus ont augmenté de 43% pour dépasser les 53 milliards de dollars ! Ceci malgré une relative contre-performance de YouTube et son CA trimestriel de 7,2 milliards de dollars (alors que les analystes tablaient sur 7,4 milliards).

On notera également que Google Cloud frôle un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars, ce qui est très loin d’être négligeable et assoit encore un peu plus la position de Google comme n°3 des hyperscalers. Toutefois ce résultat a là aussi déçu les analystes qui anticipaient un CA de 5,07 milliards de dollars.