Les DSI ne sont pas prêtes pour les migrations applicatives massives alors que celles-ci sont désormais la norme : manque de préparation et d’automatisation

Les migrations logicielles sont désormais permanentes et sont devenues la norme – et les DSI ne sont pas équipés pour les gérer correctement. C’est la conclusion d’une étude menée par IDC et commanditée par Flexera Software (1). Consacrée à ce que l’on appelle  l’« Application Readiness  » (2) dans le cadre des migrations d’applications, l’étude révèle que, tandis que les projets de migration massive  tels que la migration de Windows XP vers Windows 7 qui sont loin d’être finalisés, les prochaines vagues au rang desquelles ont peut citer  la virtualisation place les entreprises en situation de risque important en raison de coûts accrus, de budgets réduits et de problèmes d’erreurs et de délais.

Les grands projets d’aujourd’hui : Windows 7 et Virtualisation

Selon l’étude, les entreprises sont toujours en train de travailler à l’implémentation de Windows 7, avec en ligne de mire le 8 avril 2014, date à laquelle cessera le support de Microsoft Windows XP.  Face à cette situation, on peut se demander si Microsoft ne sera pas contrainte de repousser cette date car il est  quasi certain que toutes les entreprises n’auront pas fini cette opération.

Plus d’une entreprise interrogée sur quatre doit encore mener à bien la migration de plus de la moitié de leurs applications vers Windows 7

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Parallèlement, les entreprises commencent également à se lancer dans des projets de migration de leurs postes de travail et de leurs applications dans des environnements virtualisés. Selon l’étude, les projets de VDI (Virtual Desktop Infrastructure ou virtualisation des postes de travail) prennent de plus en plus d’ampleur : 20% des entreprises prévoient de virtualiser 26 à 100% de leurs postes de travail au cours des 12 à 24 prochains mois. S’ajoutent à cela 23% des entreprises qui prévoient de virtualiser 11 à 25% de leurs postes de travail au cours de la même période.

28% des professionnels interrogés prévoient de virtualiser 26 à 100% de leurs applications au cours des 12 à 24 prochains mois ; et 23% prévoient de virtualiser 11 à 25% de leurs applications au cours de la même période.

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Les 6 processus de l’Application Readiness
1. Identifier les applications utilisées
2. Rationaliser les applications afin d’éliminer les logiciels non-utilisés avant la migration
3. Etablir la compatibilité avec l’environnement cible
4. Planifier la migration
5. Régler les problèmes de compatibilité et définir les packages logiciels
6. Intégrer les applications dans un système de déploiement ou dans un app store d’entreprise
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Selon l’étude, même si les entreprises ont progressé sur la mise en place de l’automatisation de l’Application Readiness, la majorité ne s’y est pas encore attelée ou ne l’a pas encore planifiée. Seules 30% des entreprises interrogées sont en train d’automatiser ou ont planifié l’automatisation des six grands processus d’Application Readiness.

Le niveau d’automatisation qui est, à ce jour, le plus atteint par les entreprises  (22% d’entre elles sont dans ce cas) est celui de l’identification des applications utilisées (processus n°1). Le niveau d’automatisation qui est, à ce jour, le moins atteint par les entreprises  (14 % d’entre elles) est celui de la résolution des problèmes de compatibilité et de définition des packages (processus n°5). Parallèlement à ces indications, près de 20% des professionnels interrogés déclarent ne pas prévoir d’automatiser les processus n°3 (19%), le processus n°5 (19 %) et le processus n°6 (19 %).

Les processus manuels pour la gestion des actifs logiciels peuvent être une grande source d’erreurs et provoquer une utilisation impropre des applications, un suréquipement (ou au contraire un sous-équipement) de licences, ou encore des problèmes de conformité en cas de contrôle des éditeurs. Ces écueils peuvent avoir un impact significatif sur la productivité des utilisateurs et sur les revenus de l’entreprise.

En automatisant les processus de gestion du cycle de vie des applications, les responsables IT peuvent réduire les risques et coûts qui peuvent découler d’approches de gestion des actifs logiciels inefficaces, et se consacrer davantage sur l’implémentation des applications qui apportent de la valeur à l’entreprise. »

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(1) L’étude se base sur les réponses de 750 professionnels composés de revendeurs logiciels, de fabricants d’appareils connectés et d’entreprises utilisatrices, et couvre tous les aspects de la gestion du cycle de vie des licences logicielles.

 

(2) L’Application Readiness désigne la gestion des déploiements et migrations d’applications d’entreprise dans des environnements IT nouveaux, notamment les environnements virtualisés, cloud et mobiles. Les solutions d’Application Readiness s’appuient sur une chaîne de processus complémentaires : inventaire des applications, évaluation de la compatibilité avec les environnements IT souhaités, modélisation, gestion et packaging des applications en vue de leur déploiement.