Autrefois perçues comme la solution à tous les problèmes de sauvegarde, les appliances spécialisées sont aujourd’hui confrontées à des options plus modernes et plus pertinentes face aux ransomwares qui traduisent un nouveau paradigme de la sauvegarde et de la protection des données.
Parce que face à la menace des ransomwares, le rôle du back-up n’est plus de sauvegarder, mais bien de restaurer, le full-flash est le nouvel indispensable de la sauvegarde. Le paysage a pourtant bien évolué ces dernières années. Si les bandes magnétiques classiques ont longtemps été un mal nécessaire, les disques durs à faible coût et les algorithmes de déduplication ont permis la mise en place d’appliances de sauvegarde dédiées et sont devenues un choix économique pour les sauvegardes. Ces appliances fournissaient des fonctionnalités spécifiques à la sauvegarde comme la déduplication et la compression tout en offrant des interfaces intuitives et en permettant aux administrateurs d’intégrer facilement le stockage dans leurs solutions de sauvegarde. Cependant, elles ne répondent plus aux besoins actuels des entreprises.
L’essor des ransomwares a jeté un nouveau regard sur l’expérience des appliances spécialisées. Quand il s’agit de restaurer en quelques heures un SI compromis, les appliances exploitant des disques montrent malheureusement certaines limites en termes de performances. Ce problème n’en était pas un lorsque les restaurations se limitaient aux fichiers des utilisateurs, à des bases de données individuelles ou à un ou deux systèmes, mais que se passe-t-il lorsque vous devez restaurer des business unit entières à la suite d’une attaque ? Dans cet objectif crucial de protection des données, la technologie flash est indispensable et peut véritablement changer la donne.
Le goulot d’étranglement des performances des appliances spécialisées signifie que les restaurations suite à un ransomware peuvent prendre des semaines en raison de la nature distribuée des données dédupliquées sur disque. Pour maximiser le débit de restauration, les administrateurs de sauvegarde doivent souvent traiter les restaurations séquentiellement (c’est-à-dire une ou deux à la fois) pour minimiser la contention des ressources. Même dans ce cas, les restaurations prennent beaucoup plus de temps que ce que les utilisateurs des applications peuvent tolérer.
Si les appliances de sauvegarde spécialisées ont changé la donne au milieu des années 2000, il existe aujourd’hui de meilleures options pour répondre à la fois aux attentes en matière de sauvegarde et aux objectifs de temps de récupération (RTO). Plus précisément, le stockage flash offre les performances nécessaires pour restaurer des pétaoctets de données en quelques heures, et non en plusieurs semaines ou mois. Malheureusement, les anciens systèmes de stockage flash restent à un coût prohibitif en tant que cible de sauvegarde, conduisant les entreprises à continuer d’acheter des appliances disques en espérant ne jamais avoir à les restaurer.
Puisque l’espoir de ne pas être attaqué n’est pas une stratégie viable, les experts s’accordant à dire qu’en matière de ransomware la question n’est plus « si », mais « quand » il faut opérer un changement de paradigme. Les dernières évolutions du stockage proposent des performances élevées et un faible coût en s’appuyant sur une architecture scale-out tout-flash qui permet d’atteindre des objectifs de temps de récupération (RTO) très stricts. Cela en multipliant par 8 les performances de sauvegarde et de restauration, pour un coût inférieur de 40 % à celui des appliances traditionnelles.
Les appliances spécialisées à base de disques ont fait leur temps. Il est aujourd’hui nécessaire de moderniser les solutions de protection des données pour qu’elles répondent aux besoins actuels, et non à ceux de 2010. Face aux menaces qui pèsent sur les systèmes d’information, seule la technologie flash peut garantir des temps de restauration qui ne pénalisent pas durement l’entreprise. Et les technologies sont aujourd’hui matures pour proposer un compromis avantageux en termes de coûts face aux solutions traditionnelles.
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Par Bertrand Ounanian, Senior Sales Engineer chez Vast Data