Parce qu’elles exposent des données ou des services de l’entreprise au monde Internet, les API sont des fenêtres voire des portes d’accès ouvertes sur votre système d’informations. Comme toute porte ou fenêtre, il est important de les sécuriser pour éviter les attaques et les fuites de données… Conseils sur la sécurité des API.

Les API (Application Programming Interfaces) sont devenues incontournables dans le monde du numérique. Elles permettent aux applications, aux services et aux systèmes de communiquer entre eux, d’échanger des données et de s’enrichir mutuellement. Mais cette ouverture n’est pas sans risque : les API sont aussi des cibles potentielles pour les cyberattaques, qui peuvent compromettre la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations.

Pourquoi faut-il sécuriser les API ?

Sécuriser les API, c’est protéger les données qui transitent par elles, mais aussi les ressources qui les exposent ou qui les consomment. C’est aussi garantir que seuls les utilisateurs et les applications autorisés puissent accéder aux API, et limiter les abus ou les surcharges qui pourraient affecter leur performance ou leur disponibilité.

Dit autrement, sécuriser les API permet de protéger les données qu’elles exposent et les échanges, de prévenir les abus (usages non autorisés) et attaques (DDoS), d’authentifier et autoriser les accès, de contrôler les accès et l’usage de l’API (avec des quotas par exemple), de tracer et auditer les activités, de veiller à la conformité réglementaire des différents pays et au maintien de la réputation et de l’image de votre entreprise.

Sécuriser les API, c’est donc un enjeu à la fois technique, juridique et économique. C’est aussi une obligation légale, notamment avec le règlement général sur la protection des données (RGPD), qui impose aux entreprises de mettre en œuvre des mesures techniques et organisationnelles appropriées pour assurer la sécurité des données personnelles.

Comment sécuriser les API ?

Il existe plusieurs bonnes pratiques pour sécuriser les API, qui reposent sur trois piliers : l’authentification, l’autorisation et le chiffrement.

  • L’authentification consiste à vérifier l’identité de l’utilisateur ou de l’application qui souhaite accéder à une API. Il existe plusieurs mécanismes pour cela, comme les clés d’API, les jetons d’accès ou les certificats numériques.
  • L’autorisation consiste à définir les droits d’accès à une API, en fonction du rôle, du profil ou du contexte de l’utilisateur ou de l’application. Il existe plusieurs standards pour cela, comme OAuth 2.0 ou OpenID Connect, qui permettent de déléguer l’autorisation à un serveur tiers de confiance.
  • Le chiffrement consiste à protéger les données échangées par une API, en utilisant des protocoles sécurisés comme HTTPS ou TLS. Le chiffrement permet de garantir la confidentialité et l’intégrité des données, en empêchant qu’elles soient interceptées, modifiées ou détournées par des tiers malveillants.

Sécuriser les API n’est pas une option, mais une nécessité pour toute entreprise qui souhaite tirer parti du potentiel du numérique. En adoptant les bonnes pratiques et les standards existants, il est possible de réduire les risques liés aux API et de renforcer la confiance des utilisateurs et des partenaires.

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