Aujourd’hui, l’informatique quantique est le terrain de jeu des chercheurs. Dans cinq ans, elle sera accessible au grand public




Dans cinq ans, les effets de l’informatique quantique dépasseront le laboratoire de recherche. L’informatique quantique ne sera plus cantonnée à la communauté scientifique, mais sera largement utilisée par de nouvelles catégories de professionnels et de développeurs qui se tournent vers cette nouvelle méthode de calcul pour résoudre des problèmes autrefois considérés comme insolubles.

Le quantique sera omniprésent dans les salles de cours des universités et sera même disponible, dans une certaine mesure, au lycée. Des cours d’informatique aux cours de chimie et de commerce, les étudiants se familiariseront avec cette technologie et poursuivront des carrières intégrant l’informatique quantique. Cette dernière sera profondément incorporée dans une gamme de programmes d’études, et son apprentissage sera un prérequis pour les programmes de sciences et d’ingénierie dans le monde entier. Aucun étudiant ne sera diplômé sans avoir été exposé à un enseignement consacré au quantique. Chaque université à l’échelle mondiale aura un programme d’informatique quantique et l’enseignera à ses étudiants à travers des expériences réelles et pratiques, fonctionnant sur des ordinateurs quantiques fonctionnels, accessibles via le Cloud.

Une nouvelle communauté de développeurs va émerger. Le concept d ‘« apprendre à coder » disposera d’une filière quantique au sein du curriculum de l’informatique. Les algorithmes quantiques seront enseignés parallèlement aux algorithmes classiques en théorie de l’information.

Cette explosion de connaissances grand public contribuera, au cours des cinq prochaines années, à initier l’aube de l’ère quantique commerciale – une période de formation lors de laquelle la technologie de l’informatique quantique et ses cas d’usages précoces se développeront rapidement. Ces derniers utiliseront potentiellement des ordinateurs quantiques pour simuler précisément des molécules et des réactions chimiques de plus en plus grandes. Cela pourrait accélérer la recherche et, à l’avenir, conduire à la création de nouveaux matériaux, au développement de médicaments plus personnalisés ou à la découverte de sources d’énergie plus efficaces et durables.

Les chercheurs d’IBM ont déjà atteint des jalons importants en chimie quantique, ayant récemment utilisé un ordinateur quantique pour simuler avec succès la liaison atomique dans l’hydrure de béryllium (BeH2) ; la molécule la plus complexe jamais simulée par un ordinateur quantique. À l’avenir, les ordinateurs quantiques continueront de s’attaquer à des problèmes de plus en plus complexes, pour finalement rattraper et surpasser ce que nous pouvons faire avec les seules machines classiques.

Dans cinq ans, l’industrie aura découvert les premières applications pour lesquelles un ordinateur quantique (utilisé aux côtés d’un ordinateur classique) offrira un avantage dans la résolution de problèmes spécifiques. Les adopteurs précoces de l’ère de l’informatique quantique seront gratifiés d’un avantage certain.

À l’avenir, les ordinateurs quantiques ne seront plus considérés comme mystérieux. Le grand public va embrasser cette nouvelle ère, car notre compréhension collective de l’informatique quantique continuera à croître et à toucher chaque industrie et chaque établissement d’enseignement. Les concepts et le vocabulaire associés à l’informatique quantique ne seront plus vagues ou incompris, mais feront plutôt partie du vocabulaire courant. Les conversations autour de l’informatique quantique seront normales. Tout le monde saura ce qu’est un qubit – ou sera familiarisé avec l’idée.