Les DSI utilisent de plus en plus des approches structurées et des méthodes pour tester la qualité des applications mais font part du manque d’outils et de compétences disponibles

Les fonctions liées à la qualité sont de plus en plus élaborées, ainsi le nombre d’organisations avec un TCOE (Testing Center Of Excellence)  fonctionnel est passé de 6% en 2012 à 19% en 2013. C’est  ce qu’indique l’édition 2013 du World Quality Report réalisé conjointement par Gapgemini, Sogeti et HP Software. Cette centralisation est considérée comme un signe d’une plus grande maturité de la fonction de test.

Toutefois, Les DSI continuent d’accroître la part des tests dans leur budget informatique de 18% en 2012 à 23% en 2013. Et cette proportion devrait continuer à augmenter pour atteindre 28 % en 2015. Une tendance qui n’est pas tenable. Mais cette augmentation s’explique par le fait que les applications jouent un rôle de plus en plus stratégique dans l’activité des entreprises et qu’elles sont de plus en plus importantes. D’où la nécessité de réaliser ce que les spécialistes du test appellent le « right first time ». Toute anomalie ou défaut dans une application peut avoir une conséquence importante sur le chiffre d’affaires. Simultanément, les équipes de test sont capables de maintenir la qualité des applications avec moins de ressources, cela grâce à l’amélioration des tests de regression et de l’automatisation. Autre point significatif mis en évidence, les tests portent de plus en plus sur les projets de transformation plutôt que sur les applications existantes.

Cette étude montre à nouveau ce que l’on pourrait qualifier de constante dans l’univers du test, qui existent des décennies et concerne le décalage entre le développement et les tests, c’est  que l’on qualifie de Reactive Testing Practice). Les équipes qualité interviennent tardivement et ont toujours un temps de retard dans le cycle de développement des applications, ce qui induit l’augmentation du budget testing pour gérer a posteriori les problèmes opérationnels et de qualité. Car on ne le sait que trop, plus on teste tardivement  les applications et plus le coût induit est élevé. Dis de manière triviale, ce qui aurait coûté 10 au début d’un projet peut coûter 100 à la fin.  46 %  des responsables interrogées indiquent commencer les tests pendant ou après la période de développement. Ce qui de plus en plus dommageable dans la mesure où les cycles de développement ont tendance à diminuer.

Autre grande tendance observée,  l’augmentation du test autour de la mobilité en tant qu’activité clé : 55% l’utilisent désormais contre 31% l’an dernier. Les entreprises des secteurs de la santé et des sciences de la vie seraient en pointe dans ce domaine. Cela ne fait que traduire l’explosion de la mobilité dans les entreprises. Les deux premières préoccupations concernent les performances (59% des répondants) et la sécurité (56%).

Pour les applications as a service (SaaS), les aspects les préoccupants soulevés par le rapport sont les questions de performance et la sécurité des données

Les méthodes agiles ont  largement pénétrées le monde du développement. 83 % des responsables interrogées indiquent les utilisent  en partie ou en totalité pour développer leurs applications. Mais ils s’inquiètent du manque des méthodes de tests adaptées.  Et 56 % se plaignent du manque d’automatisation, 49 % du manque d’outils adaptés.  De même, trop souvent, la mesure de la qualité repose sur des indicateurs traditionnels qui ne sont peut-être plus adaptés aux nouvelles contraintes et exigences.

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Le World Quality Report est le résultat d’une collaboration pérenne entre Capgemini, Sogeti et HP Software. Le rapport est basé sur des entretiens téléphoniques avec 1500 DSI, directeurs et managers informatiques, responsables d’applications et directeurs ou manager de  l’assurance qualité dans  25 pays.

Le World Quality Report couvre les points suivants :
– Les  tendances liées à la qualité : Externalisation ? Technologies, et outils ? Méthodologies ?
– Des analyses par industries (Produits de grande consommation, distribution et distribution, énergie & services publics, services financiers, secteur public et télécoms, média et divertissement)
– Des analyses par régions (Australie et Nouvelle-Zélande, Benelux, Brésil, Chine, Europe de l’Est, France, Allemagne, Amérique du Nord, Europe du Nord et Royaume-Uni).