Selon une étude publiée par le cabinet d’études PAC lors de la Cloud Week qui s’est tenue à Paris début juillet, le marché du cloud français représentait 4 milliards d’euros en 2015 avec une progression estimée à 21 % par an jusqu’en 2019. La réduction des coûts y apparaît comme l’un des principaux critères d’adoption du cloud pour 76 % des personnes interrogées.
Il ressort également que l’approche hybride – qui permet de concilier les infrastructures IT classiques à des cloud public et/ou privé – est la plus évidente pour les DSI interrogés. Toutefois, son adoption est ralentie par plusieurs freins financiers : la performance des solutions proposées (65 %), la difficulté d’intégration avec l’informatique historique (63 %) et la transition complexe des systèmes (62 %) s’avèrent être les démarches les plus coûteuses pour les responsables informatiques. Face à la transformation numérique des entreprises, les DSI doivent donc revoir leur architecture informatique, permettre la cohabitation d’applications historiques et nouvelles au sein de leur système à moindre coût, et garantir une performance WAN optimale pour leur entreprise.
L’adoption du cloud est une démarche souvent complexe et coûteuse pour les responsables réseau. Ces derniers doivent jongler entre des infrastructures physiques d’une part et virtuelles d’autre part qui ne sont pas toujours compatibles. Ainsi, les réseaux WAN traditionnels n’étant pas adaptés aux nouvelles applications virtuelles sans une connectivité adéquate, les performances de ces dernières se révèlent souvent médiocres et imprévisibles. Cela affecte ainsi la productivité des utilisateurs et provoque une importante consommation des applications cloud sur le WAN. Ce dernier reste alors soumis aux limitations associées aux réseaux MPLS traditionnels et à l’infrastructure des bureaux distants.
Pour y remédier, l’adoption d’un WAN défini par logiciel (SD-WAN) offre plusieurs avantages aux entreprises : une flexibilité accrue, une visibilité et un contrôle plus importants et des performances optimales. Elle permet enfin de réduire les coûts liés à la connectivité, aux équipements et à l’administration. Le SD-WAN –qui permet aux entreprises de connecter les utilisateurs aux applications avec souplesse et en toute sécurité en passant par la source de connectivité disponible la plus économique – joue un rôle essentiel dans la stratégie cloud des entreprises. Il favorise en effet la souplesse, la visibilité et le contrôle, ainsi que les performances requises pour offrir une haute qualité et une expérience utilisateur cohérente lors de l’accès aux applications cloud. En outre, en périodes financièrement critiques pour les entreprises, le SD-WAN leur permet de faire des économies en réduisant les coûts de connectivité, d’équipement et d’administration jusqu’à 90 % dans certains cas.
Par ailleurs, avec le SD-WAN les responsables réseau effectuent les basculements à leur rythme, ils n’ont pas besoin de renoncer aux réseaux MPLS s’ils ne le souhaitent pas. C’est la raison pour laquelle la plupart d’entre eux opte pour un WAN hybride ; ils utilisent leurs connectivités MPLS et internet selon leur besoin en choisissant celle qui semble la plus rapide et performante à l’instant T. Cette approche permet soit de réduire progressivement la dépendance de la bande passante MPLS ou bien de la préserver pour les applications qui restent dans le data center. Les entreprises peuvent alors migrer de façon optimale des applications supplémentaires à partir de celui-ci et dans le cloud. Les utilisateurs des bureaux distants bénéficient ainsi d’une performance constante ainsi que d’une connectivité sécurisée et efficace, à moindre coût.