La migration des données ne se résume pas à un simple déplacement. Un transfert de données mal préparé, et c’est toute l’activité qui vacille ! Entre pannes, pertes critiques et impact financier, les entreprises n’ont pas droit à l’erreur. La clé : tester, sécuriser et anticiper avec des plans de sauvegarde et de restauration solides.

Pour bien gérer les données au sein d’environnements de plus en plus complexes, et en particulier au moment de leur transfert, il devient indispensable pour les entreprises de garantir l’intégrité de ces données. C’est aussi un objectif de plus en plus difficile, présentant de potentielles pertes ou corruptions de données. En plus de devoir garantir le mouvement des données, les entreprises qui souhaitent tirer parti de la liberté de leurs données doivent également garantir que, durant leur migration, elles restent complètes, fiables et exactes.

Les données peuvent-elles rester intègres durant une migration ?

Face au manque de tests mis en place avant toute migration pour éviter une corruption ou perte de données, le fait de déplacer des données constitue un vrai risque pour garantir l’intégrité des données. Les conséquences vont de temps d’arrêt imprévus à une perte de données critiques, et peuvent même venir entamer l’image de l’entreprise. Ainsi, une entreprise et ses partenaires peuvent subir être fortement impactées par la moindre erreur, comme l’a montré le récent exemple de la panne Crowdstrike. La conclusion qu’il faut en tirer est la nécessité de mener des tests avant de déployer quelque chose, pour améliorer les capacités d’identification par les entreprises des problèmes potentiels et le recours à des mesures coercitives adaptées.

Protéger l’intégrité des données grâce à la sensibilisation et la préparation

Sensibiliser aux actifs de données de l’entreprise constitue la première étape pour garantir l’intégrité des données. En effet, les entreprises doivent avoir une meilleure connaissance des données qu’elles possèdent, notamment savoir le moment auquel elles ont été ajoutées ou mises à jour ; sans ces informations, il est difficile pour elles de mener un audit ou un contrôle d’intégrité de leurs données.

En complément, des tests doivent être réalisés en continu et de façon rigoureuse en amont d’une migration, sur les pans à la fois opérationnel et économique. Le premier concerne le fonctionnement du système après la migration, avec l’objectif de répondre aux attentes de l’entreprise ; le second concerne un point crucial dans le contexte des migrations dans le cloud, à savoir celui de la rentabilité du système ou application. Quelles formes prennent concrètement ces tests ? Il peut s’agir d’évaluer la consommation des ressources, les coûts de service, ou encore l’évolutivité globale, pour comprendre si une solution est viable pour l’entreprise d’un point de vue économique. Des audits peuvent être effectués de façon régulière et automatique grâce à des outils dédiés pour déterminer le niveau d’intégrité des données. Des incohérences peuvent ainsi être révélées dans les fichiers de sauvegarde, ouvrant la voie aux entreprises pour les corriger et restaurer leurs données.

L’entraînement est indispensable aux entreprises pour faire face à toute situation, en particulier au moment des transfert de données entre différents systèmes et plateformes, selon le même principe que des pilotes de ligne qui s’entraînent inlassablement, afin de réduire le risque et l’impact d’une compromission de données.

Face à la nature volatile et en constante évolution de l’environnement technologique, être préparé à toute éventualité est un enjeu crucial, pour éviter d’être pris au dépourvu. Ainsi, même si elles n’anticipent pas spécifiquement les changements immédiats, les entreprises doivent être prêtes pour les migrations, sans attendre d’être confrontées à des situations difficiles.

Intégrité et sécurité, deux ingrédients clés pour garantir la liberté des données

Pour protéger leurs données, la dernière ligne de défense possible pour les entreprises est de mettre en place un plan de sauvegarde et de restauration. Or, pour l’instant, une majorité des entreprises déclare encore ne pas avoir de plan de restauration en cas de crise sur site, ni de sauvegardes immuables, les empêchant d’assurer une restauration efficace des données corrompues ou perdues. Pour pallier ce manque, elles peuvent adopter des mesures simples de protection des données et de renforcement de leur résilience. Une de ces mesures est la règle de protection des données intitulée « règle 3-2-1-1-0″ selon laquelle il convient de stocker trois copies de données sur au moins deux supports différents, avec une copie hors site, une copie de type « air-gap » et zéro erreur.

Bien plus que la capacité à déplacer les données, la liberté des données est surtout une façon de conserver les données exactes, sécurisées et facilement utilisables à l’occasion des migrations ou des changements de plateforme. Les entreprises peuvent assurer l’intégrité et la liberté de leurs données en s’appuyant sur des tests réguliers. Pour avoir l’esprit tranquille, elles doivent déployer un plan de sauvegarde et de restauration solide pour pouvoir rebondir et aller de l’avant efficacement en cas de problème. L’entreprise Tereos l’a bien compris, en migrant ses machines virtuelles utilisées pour ses usines vers une infrastructure hyperconvergée dotée de capacités de cybersécurité grâce à des sauvegardes hors site et sécurisées. Tereos a ainsi pu protéger les systèmes clés de ses usines, en termes de production, finances et ressources humaines, en assurant leur disponibilité et la traçabilité des données de fabrication.
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Par Rick Vanover, Vice President, Product Strategy chez Veeam

 

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