A l’occasion de la sortie de la version v5 de sa plate-forme d’analyse prévisionnelle dans le cloud, Anaplan à mis en avant les développements prochains de son App Hub où l’on pourra trouver de plus en plus d’applications dédiées à un métier comme celui, par exemple, du secteur banques assurances ou du manufacturing. Ses consultants partenaires comme PWC, Deloitte ou Accenture pourront y mêler leurs outils spécifiques et mieux partager les développements spécifiques.
Les nouvelles fonctions du logiciel tiennent, entre autres, selon Nicolas Fourcade, le PDG  de la firme en France (image ci-dessous)  foucadeà une intégration plus facile des données issues des applications en place. La nouveauté actuelle tient en particulier au succès des outils pour la Supply Chain et les RH. « Il n’y a pas grand-chose pour les prévisions de recrutements pour les RH. Pourtant il y des firmes comme les sociétés de services qui reposent entièrement sur la disponibilité de leurs employés. Umanis, un de nos partenaires qui en interne disposait de son propre outil s’est mis à utiliser notre programme » précisait le PDG  .
Le logiciel dispose d’un nouveau tableau de bord qui permet de définir rapidement les données à prendre en compte, établir les processus, planifier et analyser les données. Selon la firme on peut plus rapidement ajuster la définition du tableau de bord en fonction des résultats désirés et obtenus.
De nouveaux connecteurs pour s’intercaler  dans un nombre plus important de programmes
Outre l’extension de sa bibliothèque de connecteurs avec en particulier une passerelle vers Informatica, la firme va se mettre aux API Rest. Elle devrait aussi signer une passerelle vers Google for works au premier trimestre 2016. Dans le domaine des Call centers, des outils d’analyse prédictive permettent par exemple de prévoir le nombre d’employés à réserver en fonction des différentes campagnes.
Interrogé sur les personnes, chez les clients, qui prenaient la décision de se lancer dans ce type d’analyses, Michel Morel, responsable des applications  ( image), ex cartesys, précisait : « Ce sont les métiers, mais aussi les services informatiques, car ils sont à la base des décisions en particulier pour les produits qui se trouvent dans le cloud ».michelmorel_bio
Sur les raisons qui déclenchaient l’adoption d’un produit comme Anaplan, Nicolas Foucade expliquait qu’il s’agissait souvent des limites atteintes par le tableur Excel ou tout produit d’analyse comme Hyperyon : » À partir d’un certain seuil, il n’est plus possible de consolider rapidement différentes données issues de différents silos. Nous, par contre, sommes en mesure de collecter ces données et de leur donner un sens rapidement, cela tient à la technologie des Hyperblocs. Quand les entreprises le testent, elles se mettent souvent à voir des applications partout. Chez Procter et Gamble qui ont commencé, il y a à peine quelque mois, on est déjà à plus de 30 projets. Chez Faurecia, à la SNCF division réseaux pour la maintenance, chez Accor Hotel, nous participons à chaque fois à des études de planifications. »
Interrogé sur les secteurs qui prenaient le plus en considération la planification, Michel Morel citait les assureurs comme AXA qui a d’ailleurs donné l’expression Axaplan à ses projets internes. Dans les supply chain aussi comme chez Schneider Electric Management dans sa branche Energie où Anaplan a été installé en pilote. La décisison aurait été rapide avant d’être mis en production, à l’échelle mondiale.
Enfin, intérrogé sur une possible entrée en bourse face à un éventuel rachat d’une grosse structure comme SAP ou Oracle qu’Anaplan complèterait bien, Nicolas Fourcade préférait rappeller que la firme était en progression régulière et que les objectifs 2015 étant atteints, si ceux de 2016 a priori doublés par rapport à 2015 devraient favoriser une mise en bourse dés le printemps 2017. Rappelons que la firme compte parmi des partenaires Salesforce et Workday. Sur le chiffre d’affaires, le silence est d’or. Mais vu le nombre d’utilisateurs, près de 60. 000 désormais avec un budget annuel moyen à 2000 euros par utilisateur, en estimant que 50 % revenant à l’intégrateur, on peut parier sur un chiffre d’affaires de 60 à 120 millions de dollars, ce qui ferait « à la louche » autour de 100 000 dollars par employé, la firme utilisant 600 personnes actuellement, l’objectif étant d’atteindre les 900 personnes dés l’an prochain.