Face à la nécessité de fournir des appareils mobiles à leurs salariés, les entreprises sont en retard même si elles en reconnaissent l’importance.

C’est ce que révèle une étude commanditée par VMWare et réalisée par le cabinet Vanson Bourne (1). En France, près de deux salariés des salariés (62 %) estiment que leur entreprise ne leur procure pas les outils et applications mobiles dont ils souhaiteraient disposer ou considèrent que les règles d’utilisation des appareils mobiles ne sont pas assez flexibles pour être propices à un travail nomade efficace (64 %). Plus d’un tiers (37%) des employés disent qu’ils envisageraient de quitter leur entreprise s’ils n’ont pas la permission d’utiliser leur appareil mobile pour travailler.

Actuellement, les DSI sont dans l’incapacité de répondre aux demandes des salariés et l’étude montre que 39 % des DSI pensent que leur département n’est pas en mesure de répondre aux besoins liés à la mobilité de leurs équipes.

Toutefois, les entreprises reconnaissent que les politiques du BYOD (Bring Your Own Device) peuvent accroître la productivité et la satisfaction des employés. Plus de trois quarts des DSI français disent avoir mis en place ou prévoient de mettre en place une politique de BYOD et plus d’un tiers d’entre eux (37%) confient d’ailleurs l’avoir fait dans le but d’attirer et de retenir des talents. En outre, deux tiers (66 %) des responsables informatiques déclarent concevoir (ou prévoient de le faire) des systèmes et règles de sécurité informatique alignées avec le nomadisme des employés et leur besoin d’accès à des données à distance.

Cette étude met également en évidence les menaces en matière de sécurité auxquels les DSI s’exposent s’ils ne s’y préparent  pas. En France, près de deux tiers (63 %) des responsables informatiques estiment que des informations appartenant à l’entreprise sont stockées sur des appareils personnels et plus de la moitié (59 %) d’entre eux supposent qu’il s’agit d’informations sensibles. Leurs inquiétudes sont fondées : seulement  un tiers des personnes interrogées considèrent que les données stockées sur des appareils personnels ne sont pas sensibles.

Face à ce dilemme entre sécurité et efficacité, les entreprises doivent trouver un juste milieu entre d’une part, adopter et promouvoir une culture du travail flexible, et d’autre part protéger la propriété intellectuelle de l’entreprise et ses données clients.

Parmi les autres conclusions de l’étude (voir aussi l’infographie ci-dessous) :

– Plus de la moitié des employés français (51 %) comprennent les dangers en matière de sécurité liés au stockage d’informations professionnelles sur des services d’hébergement externes, mais près de 40% de ces employés ont néanmoins déjà chargé des documents internes sur de tels sites.

– Près de la moitié (49 %)  des  salariés interrogés pensent que leur direction est consciente des problèmes résultant du stockage de données sensibles sur les appareils mobiles personnels, mais  ne traite pas ce problème ou ne le considère pas comme une priorité.

– Selon les DSI, les cinq requêtes les plus courantes concernant les terminaux mobiles et l’accès aux applications pour un travail efficace incluent :

– l’accès aux courriels (58%)
– l’accès à l’intranet de la société (50 %)
– un accès VPN (38 %)
– le partage  de fichiers (22 %).

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(1) Le cabinet d’étude de marché spécialisé Vanson Bourne a interrogé 5 000 DSI et 3 000 employés d’entreprises entre 100 et 5 000 salariés au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie et dans les pays nordiques (Suède, Norvège, Danemark et Finlande) utilisant une approche hybride combinant des entrevues téléphoniques et en ligne entre mars et avril 2013.

Infographie Les DSI Face à la Rébellion