Les zones blanches, ces zones où l’on ne capte ni la 3G, ni la 4G, se retrouvent un peu partout dans les endroits inaccessibles des villes comme dans les coins les plus reculés de nos campagnes. Mais les entreprises présentes dans ces endroits ou devant y concrétiser des services ont besoin de connexion. Il existe aujourd’hui une solution…
En période de crise sanitaire avec des entreprises contraintes au télétravail pour poursuivre leurs activités, la connectivité revêt une importance plus capitale que jamais. Classée en 16ème rang en 2017 de l’indice DESI (Digital Economy and Society Index) défini par la Commission Européenne – qui mesure la digitalisation des différents pays européens -, la France n’a pas bougé d’un iota en deux ans du point de vue de la connectivité et ce malgré l’accord signé en janvier 2018 entre l’État et les opérateurs pour en finir avec les zones blanches.
Une couverture haut débit nationale encore défaillante
Baptisé le « New Deal mobile », cet accord entérine l’engagement des quatre grands opérateurs français (Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR) à passer tous les sites 2G/3G en 4G d’ici la fin 2020. Parallèlement, il prévoyait aussi le déploiement d’antennes-relais sur un premier lot de 485 pylônes situés dans les zones dépourvues de connectivité mobile auxquels s’ajoutent les nouveaux sites que l’État et les collectivités locales se sont engagés à identifier chaque année. En échange de ces engagements, le « New Deal Mobile » prévoyait le renouvellement à titre gracieux de plusieurs fréquences accordées dix ans plus tôt par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).
Malgré cette carotte financière qui représente tout de même un manque à gagner estimé à plus de 3 milliards d’euros pour l’État, il semblerait que les opérateurs remplissent leurs engagements à reculons. En juillet dernier, l’Arcep a en effet envoyé une mise en demeure anticipée aux quatre opérateurs, estimant que ces derniers n’avançaient pas assez vite.
Un point de vue que la Fédération Française des Telecoms (FFT) ne partage apparemment pas, le lobby des télécoms estimant que le dispositif fonctionne, affichant fièrement sur son site un décompte national des antennes mises en service par les opérateurs de téléphonie mobile. Au 22 janvier 2020, il restait 13 340 sites à passer en 4G selon les accords du New Deal Mobile. Mais quand on constate, toujours d’après les chiffres de la FFT, que les opérateurs n’ont déployé que 3066 sites sur la dernière année, on comprend aisément l’inquiétude de l’Arcep.
Une alternative haut débit pour les zones blanches
Quoiqu’il en soit, il suffit de consulter la carte interactive de l’Arcep pour réaliser rapidement qu’il reste encore bon nombre de zones mal couvertes en France et dans lesquels la fibre n’est pas une option non plus. Or, des entreprises exercent leurs activités dans ces zones, à l’instar de RES, spécialiste de l’énergie renouvelable, dont les parcs éoliens terrestres et des centrales solaires au sol, administrés à distance, sont parfois aux limites d’une connexion filaire, sur des sites isolés et donc souvent mal couverts par le réseau mobile. Idem pour certains acteurs du retail ou de la logistique, comme Casino ou Gefco, dont les entrepôts sont souvent situés dans des zones où le foncier est moins cher mais qui sont mal couvertes par les réseaux mobiles.
Pour résoudre leur problème de connectivité, ces trois entreprises ont choisi de faire appel aux technologies d’ICOW. Start-up lyonnaise lancée en 2014, elle propose une box capable de basculer d’un réseau mobile à l’autre afin de garantir un débit continu et stable. « A minima, nous nous appuyons toujours sur les réseaux de 2 opérateurs afin de positionner la connexion de l’entreprise sur celui qui offre les meilleures performances et ce en temps réel et de façon complètement dynamique », explique David Coiron, CEO et fondateur de ICOW.
Pour ce faire, ICOW sélectionne avec l’entreprise cliente les réseaux des opérateurs les mieux adaptés à sa situation et introduit les cartes SIM ad’hoc dans sa box spécifique. Cette dernière supporte une connexion 4G+ et des débits très similaires à la fibre dans les conditions optimales de réception. Elle analyse en temps réel la qualité de sa connexion et les débits obtenus avec les deux opérateurs et choisit en permanence celle la plus adaptée. Cette box intelligente et innovante dialogue ensuite en permanence avec les infrastructures d’ICOW qui monitorent la performance et s’assurent du respect des débits promis et du bon fonctionnement dans le temps des connexions. Grâce à ce fonctionnement, ICOW est en mesure de fournir un débit stable y compris dans les zones réellement mal couvertes, avec un minimum garanti 3 à 5 Mbps (en upload comme en download) pour les cas les plus critiques. Et quand les réseaux mobiles ne couvrent pas la zone, ICOW propose un système d’antenne externe déportée qui va aller intercepter un signal qu’un smartphone n’arrive pas à capter. Résultat, « Depuis 2 ans, nous n’avons jamais croisé de cas d’entreprise où nous n’avons pas réussi à amener le débit nécessaire à son usage » affirme David Coiron.
Des services embarqués
En pleine expansion, la start-up lyonnaise prévoit de sortir cette année une nouvelle box qui intégrera des cartes SIM virtuelles. « Actuellement, nous utilisons les SIM des opérateurs avec de plus en plus de cartes provenant d’Euro-Information Télécom, opérateur disposant de son propre cœur de réseau interfacé aux réseaux mobiles Orange, Bouygues Telecom et SFR, explique David Coiron. Si pour une raison ou une autre l’entreprise souhaite utiliser un autre réseau que celui prévu initialement, il faut aujourd’hui changer la SIM dans la box. Avec les SIM virtuelles, nous pourrons opérer de manière dynamique à distance ». De la même façon, ICOW prévoit d’introduire des appliances virtuelles dans sa box et ainsi offrir de nouveaux services de gestion de la connexion. « Typiquement, plutôt que de déployer un équipement annexe pour mettre en place un VPN, l’entreprise pourra faire appel à l’appliance virtuelle embarquée dans la box », précise le CEO d’ICOW.
Enfin côté coût, ICOW procède comme n’importe quel opérateur de réseau avec un abonnement dont le prix varie en fonction de la durée d’engagement et du forfait (volume de data) et qui va de 79€HT (solution de backup avec très peu de data) à 299 €HT (500 Go) par mois. Sachant que l’abonnement couvre l’utilisation des réseaux mobiles des deux opérateurs (l’entreprise cliente souscrivant un seul et unique abonnement auprès d’ICOW) ainsi que le support professionnel et l’aide à l’installation.