Les smart cities en sont peut-être à des degrés divers de maturité, mais elles sont bel et bien en train de devenir une réalité. Les urbanistes et ceux qui les aident à les réaliser doivent relever des défis très divers liés à la responsabilité, aux assurances, à la connectivité, aux équipements. Mais de nouvelles parties prenantes, en l’occurrence des acteurs des secteurs de l’IT et du stockage s’intéressent aux smart cities et aux différentes applications de l’IoT qui leur permettent de fonctionner. Avec en ligne de mire des enjeux tout aussi cruciaux, voire essentiels.

De plus en plus de villes et de métropoles mettent en place des réseaux de transport intelligents. Elles laissent circuler des véhicules connectés et équipent les conteneurs de déchets de détecteurs pour faciliter la collecte et le tri. Grâce à l’implication des principales parties-prenantes de l’industrie informatique, tous ces objets connectés (même les poubelles !) peuvent créer, stocker, traiter les données à un rythme effréné. Le géant des processeurs Intel évoque un avenir intelligent et hyperconnecté. Selon Gartner, avec 8,4 milliards d’objets connectés et plus de 2 trillions de dollars de dépenses, 2017 devrait être une année exceptionnelle pour l’IoT. Et chaque centimètre carré d’une smart city repose sur la rapidité et la compréhension.

Des feux de circulation aux compteurs domestiques intelligents, la gestion du volume impressionnant et de la vitesse vertigineuse des données produites en temps réel par chaque processus implique des ressources faramineuses. La smart city collecte en permanence des informations qui servent à prendre des décisions, souvent automatisées mais variables, et à enclencher des processus dans un cycle continu. Les données ne doivent pas seulement être stockées, elles doivent aussi être accessibles, organisées, hiérarchisées, afin de pouvoir être exploitées très vite, ou bien encore être archivées de façon sécurisée. Les solutions d’analytique et de gestion de l’information trouvent toute leur place dans les smart cities.

Les données produites sont également utilisées pour identifier les tendances et les anomalies dans le fonctionnement de la smart city et favoriser la recherche de solutions qui améliorent le quotidien des « smart citoyens ». Par exemple, pendant les Jeux Olympiques de 2012, TFL, le système de transport londonien, a dû assurer 18 millions de trajets en raison de l’afflux de spectateurs venus des quatre coins du monde. En exploitant l’analytique pour prévoir les allers et retours des visiteurs en fonction des heures de pointe, TFL a pu garantir un trafic fluide sur l’ensemble du réseau tout au long des jeux. De même, la gestion des trains en fonction du flux et du volume de trafic prévus pour certains événements avait permis à TFL de partager les renseignements avec les passagers et de proposer des services d’itinéraires en ligne, ce qui a facilité le séjour des visiteurs et a contribué à une expérience positive. C’est ce type d’utilisation des données qui confère véritablement aux smart cities tout leur caractère « intelligent ».

Un centre-ville de données

Le stockage de quantités massives de données au quotidien et sur le long terme, à moindre coût, localement, en garantissant à la fois un accès facile et leur sécurité pose également des défis de nature environnementale.

On peut logiquement penser qu’une augmentation exponentielle du volume des données s’accompagne d’une forte hausse de l’empreinte des data centers où elles sont hébergées : absolument pas souhaitable, tant du point de vue de la consommation électrique que des quantités de chaleur dégagées, de l’énergie utilisée pour leur refroidissement, ou bien encore du bruit.

Mais on assiste en parallèle à une réduction massive de la taille des espaces nécessaires au stockage des données. Toshiba prévoit que, d’ici à 2020, les disques durs auront une capacité de l’ordre de 40 To et que les disques SSD auront une capacité de 128 To – trois fois plus grande ! C’est justement sur ces SSD et à leur mémoire Flash que les data centers des smart cities s’appuient.

Un data center 100 % Flash offre des performances continues et prévisibles qui permettent de gérer les pics de demande d’une smart city (une infrastructure de transport aux heures de pointe, par exemple). Il constitue une solution adaptée aux besoins croissants des smart-cities en termes de fluidité des données, de performance dans leur traitement et leur analyse. Et surtout, l’évolutivité que lui confère la technologie Flash permet de faire face à la complexification grandissante des villes au fur et à mesure qu’elles se dotent de nouvelles complexités.

De même, grâce aux nouveaux disques SSD qui signent la fin de la loi de Moore en termes de Go par pouce, le data center 100 % Flash permet d’œuvrer à la stabilisation de la consommation électrique et de l’empreinte écologique. Plus besoin de disposer de data centers colossaux répartis dans, et autour des villes.

De plus, si l’on considère la nature diverse des données produites par une ville entière, on sait qu’un pourcentage significatif des données qui auront été produites par les villes connectées sera forcément inutile. Mais elles sont bel et bien là. Ce qui impose la mise en œuvre une méthode d’archivage simple de ces données inutiles, afin de protéger les datasets stratégiques. Pour cela une infrastructure de stockage élaborée et flexible s’impose.

Enfin, il faut pouvoir accéder facilement aux données, les déplacer, les analyser et les stocker en masse. Des solutions de data management permettent aux données de circuler « en apesanteur » et facilement entre des environnements de stockage très différents, du Flash au disque et au cloud, hybride, public ou privé.

Pour être véritablement smart, les smart cities ont besoin d’infrastructures IT agiles, sophistiquées qui permet de gérer, d’analyser, d’utiliser les données comme une ressource stratégique, vitale pour leur fonctionnement. En d’autres termes, la colonne vertébrale, le centre nerveux, le véritable moteur des smart-cities.

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Jean-François Marie est Directeur Produit, Solutions et Alliances, NetApp EMEA