Comme AWS, Google cherche à équiper son Cloud de ses propres processeurs pour réduire les coûts et mieux contrôler la diversité des instances qu’il peut proposer.

Google s’intéresse aux processeurs de longue date. Il a introduit dans son cloud depuis plusieurs années déjà des accélérateurs maison, les fameux Google TPU (Tensor Processing Unit) destinés à booster les traitements de Machine Learning et d’IA. Cet accélérateur maison en est déjà à sa quatrième génération et anime les offres TPU Pods de Google ainsi que l’un des plus grands hub ML mondiaux  (par ailleurs alimenté à 90% d’énergie sans carbone).

Google produit également son propre processeur mobile, Google Tensor, qui anime ses smartphones Pixel depuis les versions 6. Ce processeur s’appuie sur une architecture ARM et embarque des technologies directement issues des Google TPU.

Deux processeurs Google pour serveurs en préparation

Selon une logique similaire à celle d’AWS – avec ses accélérateurs Inferentia et ses CPU Graviton – Google travaillerait, selon The Information, à la production de son propre processeur maison pour animer certaines instances de son Google Cloud. Deux processeurs seraient actuellement en préparation. Le premier serait le fruit d’un partenariat avec Marvell Technology (qui a acquis Cavium en 2019) et répondrait au nom de Maple. Le second serait le fruit du centre de recherche de Google en Israël et porterait le nom de Cypress.

Une telle approche est motivée par la volonté de réduire le coût d‘exploitation mais aussi l’empreinte écologique des centres de données de son Cloud et de ses autres activités en réduisant la dépendance de son cloud à Intel et ses processeurs Xeon coûteux et consommateurs d’énergie. Un investissement qui semble se justifier par le nombre de datacenters et de serveurs utilisés par les hyperscalers comme Google Cloud ou AWS. On sait que Microsoft, pour les mêmes raisons, envisageait également de produire son processeur maison pour Azure, mais l’éditeur semble pour l’instant avoir plutôt privilégié des partenariats avec Ampere Computing (et ses processeurs Altra Max) ou Qualcomm (notamment pour les Surface en ARM).