Conscients des avantages que pourrait offrir la ville numérique, les Français souhaitent un déploiement à 360°, incluant de nombreux domaines comme la sécurité, l’emploi, la santé ou encore le transport.

C’est ce qu’indique la dernière enquête commanditée par Syntec Numérique et réalisée par l’institut de sondage Odoxa qui montre que 6 Français sur 10 considèrent que le citoyen est le principal bénéficiaire du développement numérique dans la ville, 5 sur 10 que le principal avantage du développement de la ville numérique réside dans l’amélioration de la qualité des services administratifs et 44 % souhaitent que les villes investissent dans des projets numériques liés à la sécurité avec notamment des systèmes de vidéosurveillance intelligents ou d’alertes de catastrophes. Préoccupations majeures de la population française, l’économie et l’emploi arrivent en seconde position pour 42 % des personnes interrogées. Viennent ensuite l’administration (38 %), l’énergie (37 %), la santé et le social (32 %), les transports (30 %) et l’éducation (28 %).

Quels avantages de la ville numérique ?

Peu adeptes des démarches administratives et témoins des simplifications apportées par le numérique : les Français placent l’amélioration de la qualité des services administratifs (50 %) en tête de liste quand on leur demande quels seraient les principaux avantages du développement de la ville numérique.

Autre atout : faire des économies (45 %), une qualité loin d’être anodine pour les Français, souvent sévères quant à la bonne utilisation des dépenses publiques. Ils sont également 41 % à percevoir un potentiel d’attractivité accru pour les habitants et les entreprises. Le développement durable (22 %) et l’exemplarité (9 %) sont en revanche en retrait.

La ville numérique est loin d’apparaître comme un « caprice » d’élus locaux. Au contraire, selon les sondés, le principal bénéficiaire de ce développement est avant tout le citoyen (59%), suivi des collectivités locales (51 %). Soucieux de l’emploi et de l’attractivité, 48 % considèrent également les entreprises comme bénéficiaires de la ville numérique révélant ainsi un moyen positif d’investir dans les structures locales, sans que les Français le perçoivent comme un « cadeau » fait à celles-ci ou un gaspillage de l’argent publique.

L’attractivité et le transport au cœur des enjeux de la mutation numérique des villes

Afin de mesurer le degré de transformation des collectivités et les différentes facettes du numérique qui y sont identifiées, Syntec Numérique réalise depuis trois ans le baromètre « Ville Numérique ». 47 communes ont été interrogées sur leurs priorités « numériques » et près de 500 projets étudiés. L’attractivité de la ville : la première préoccupation des élus

1 – L’attractivité : 91 % des villes interrogées souhaitent être attractives pour les entreprises. Elles considèrent le numérique comme un accélérateur du développement économique et un moyen d’attirer les investisseurs. En seconde position l’année dernière, l’attractivité prend la première place du classement et ne cesse de croitre depuis 2013.

2 – Qualité de services aux administrés : 82 % des élus considèrent que le numérique permet d’adapter les services de la ville aux attentes des usagers, de les rendre plus innovants mais également plus performants. Elle reste un objectif important pour le panel interrogé, même si elle perd une place par rapport à 2014.

3 – La bonne gestion : 55 % des communes estiment que le numérique améliore l’atteinte des objectifs des politiques publiques, la transparence des comptes et un meilleur usage des ressources. Elle représente une préoccupation constante chez les élus.

En revanche, cette nouvelle vague confirme que le développement durable ne représente pas un objectif prioritaire pour les villes.

Le transport en tête des projets « numériques » déployés dans les villes

Le transport représente le plus grand nombre des projets analysés (réalisés et en cours d’étude confondus). Au cœur des enjeux de la ville intelligente, il constitue aujourd’hui une priorité pour les élus, tant en termes d’information auprès des citoyens (places de parking disponibles, horaires…) que des démarches en ligne (paiement des parcmètres…).

A l’instar de l’année dernière, le domaine « e-citoyenneté et e-gouvernement » constitue aussi une part importante des projets menés par les villes. En cohérence avec leur motivation, les élus restent soucieux de la qualité des services proposés aux administrés : inscription à la crèche en ligne, dématérialisation des contacts entre les habitants et l’Administration etc.

Les projets relatifs à l’éducation font également partie du classement. Les élus ont déployé des actions allant en ce sens : fourniture d’outils numériques, mise en place de « référents numériques » dans les écoles etc.

Derrière ce Top 3, le développement économique est en toute logique représenté dans des projets déjà réalisés par les villes : fibre optique, aménagement de quartiers numériques, etc.

L’argent, nerf de la guerre !

Mais tout n’est pas simple sur ce chemin qui conduit aux villes numériques et plusieurs problèmes existent et persistent. Le financement des projets « numériques » est une contrainte majeure : 20 % d’entre eux vont démarrer sans budget. Le pilotage ne connait pas de modification notable dans la répartition des modes de gestion qui restent en grande majorité gérés en interne. Si la prise de décision reste, dans la majorité des cas, unilatérale par le territoire (54 %), les décisions collectives multipartenaires augmentent (37 % vs. 28 % en 2014). La participation des citoyens dans cette prise de décision reste en revanche particulièrement faible (9 %). Enfin, un trop grand nombre d’organisations internes ou externes impliquées (en moyenne six), entrainant une complexité dans la gestion du projet.

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Les smart cities tiennent salon

En octobre prochain (les 7 et 8 octobre) se tiendra à la Porte de Versailles la 2e édition de la conférence Smart City + Smart Grid qui proposera en parallèle un programme de conférences dont les 10 tables rondes suivantes :

TR1  – Comment intégrer les énergies renouvelables dans le réseau tout en maintenant une stabilité énergétique
L’un des plus importants challenges dans ce domaine est la stabilité du réseau dès lors qu’il intègre des sources d’énergies comme le solaire, le vent, les marées… En un an, plusieurs solutions sont apparues sur le marché. Dès lors, faudra-t-il faire cohabiter Smart Grid et Micro Grid ?

TR2  – Cyber-sécurité : un enjeu majeur pour les énergéticiens et les villes intelligentes
Face au développement des besoins énergétiques actuels et futurs, les villes doivent progressivement intégrer de l’intelligence dans leurs réseaux pour gérer finement la génération, le transport et l’usage de l’électricité. Ce qui implique une sécurité au plus niveau des données individuelles et collectives, sans oublier celle des fournisseurs.

TR3  – Comment l’Internet des Objets, le M2M et le Big Data vont interagir dans la Smart City et le Smart Grid ?
Aujourd’hui, ces 3 technologies sont intimement liées pour que les villes consomment moins ou mieux. Le Big Data permet une analyse fine des informations remontées par les objets communicants via Internet, provenant des utilisateurs (IoT) et des machines (M2M).

TR4 –  Big Data et Cloud Computing pour la valorisation des données d’une ville
Grâce à la maturité du Big Data, du Cloud Computing et des capteurs, de grandes villes françaises ont entamé leur évolution vers une  plus grande intelligence, capable de générer des économies financières et temporelles. Meilleur gestion du trafic, des transports, du réseau d’eau, de la santé public, de l’énergie…. sont quelques exemples de la valorisation des données.

TR5 – Quel modèle économique pour les nouveaux acteurs des TIC pour gérer les villes ?
De nouveaux acteurs sont en train de percer sur le marché croissant des Smart Grid et Smart City. Avec leurs applications et produits, ils vont permettre de détecter les fuites d’eau, trouver des places de parking rapidement, éviter les embouteillages, affiner l’utilisation de l’énergie pour la ville, les entreprises et les habitants, proposer de nouvelles sources d’énergies comme des batteries  à usages multiples (maison, voiture)….  Ils devront donc s’intégrer dans les collectivités. Ce qui verra la naissance de nouveaux modèles économiques.

TR6 –  La mobilité électrique dans les smart cities
La technologie V2G (vehicule to grid) : les batteries embarquées des véhicules électriques comme stockage de l’énergie permettant au réseau de puiser dans la batterie l’électricité nécessaire pour répondre aux fortes demandes (lors de pointe de consommation en début de soirée en période de chauffe importante les mois d’hiver par exemple)

TR7 –  Les réseaux intelligents d’eau : présentation des technologies, les enjeux et les applications concernant les réseaux intelligents.
Co-organisé et animé par : l’ASPROM et CAP TRONIC
Un réseau d’eau intelligent est un ensemble de solutions et de systèmes permettant aux opérateurs de réseaux d’eau de contrôler et diagnostiquer les problèmes, de prioriser et gérer, en continu et à distance, les opérations de maintenance et d’utiliser les données fournies pour optimiser tous les aspects de la performance des réseaux de distribution d’eau.

TR8 –  Les réseaux intelligents de gaz : présentation des technologies, les enjeux et les applications concernant les réseaux intelligents.
Co-organisé et animé par : l’ASPROM et CAP TRONIC
Pour devenir Smart (intelligents), les réseaux de gaz actuels devront être dotés de cinq grandes fonctionnalités : renforcer leur capacité à accepter les gaz non conventionnels (biométhane, hydrogène) ; améliorer l’exploitation, la sécurité et la continuité d’approvisionnement (télé-relève et télé-pilotage des infrastructures) ; généraliser le comptage communicant qui permettra, d’une part, une meilleure connaissance et exploitation des réseaux et, d’autre part, une meilleure gestion des consommations d’énergie ; accroître la flexibilité du système énergétique en devenant un lieu de stockage de l’électricité fatale.

TR9 –  La lumière connectée dans les smart cities
Avec les LED; les  nouvelles lampes ouvrent de nouveaux domaines d’applications. Connectées à Internet, ces lampes sont réglables grâce à n’importe quel smartphone. Il est possible de passer du bleu au rouge et gérer l’intensité de la luminosité. Mais le plus innovant est la possibilité de transférer des données grâce à la lumière. Cette technologie a un nom : lifi (light fidelity). Elle permet de transformer la source lumineuse en diffuseur de contenu numérique. Le lifi permet d’atteindre des débits de l’ordre du Gbit/s.

TR10 –  Restitution des travaux de la commission étude smartgrid/Smartcity de la FIRIP (Fédération des industriels des réseaux d’initiative publique)
A  l’issu d’un voyage d’études à Singapour organisé par la FIRIP en mai 2015 : présentation des enjeux de la commission, objectifs du déplacement, position de la France dans un contexte de globalisation, présentation des premiers résultats …