Non seulement l’automatisation des réseaux supprime toute complexité et fait gagner du temps aux équipes, mais elle peut notamment, grâce à des outils comme Rainbow, être mise au service des métiers de manière très pratique.
Automatiser ? De très nombreuses entreprises ont lancé des projets, des tests ou des déploiements en ce sens. Entre cloud hybride, multi-cloud et plateformisation, le système d’informatique monolithique d’il y a quelques années est devenu un objet complexe, agile et fluide avec lequel les entreprises ont appris à composer en déléguant une partie des tâches à des programmes autonomes. Cependant, certains secteurs de l’IT sont en retard sur l’automatisation : « ce sont les infrastructures réseaux des entreprises », explique Laurent Bouchoucha, Business Développement de la division Networks d’Alcatel-Lucent Enterprise (ALE).
Pour le responsable, cette complexité n’a plus lieu d’être. « Historiquement, un acteur majoritaire du marché entretient cette complexité. Les programmes de certification et le sens de communauté qui se crée entre les « experts » contribuent à renforcer cette complexité ». Cette transformation, en outre, les entreprises ne peuvent pas en faire l’économie. « Les équipes IT d’une entreprise ne doivent plus consacrer leur temps à régler des problèmes techniques. Elles doivent surtout s’attacher à transformer le business », estime Laurent Bouchoucha.
Un réseau autonome
En matière d’infrastructure, l’automatisation doit permettre d’atteindre un certain niveau d’autonomie du réseau en injectant lesdites technologies d’automatisation dans les commutateurs LAN et les bornes WLAN. « Dans un hôpital par exemple, une fois les profils de médecins, d’infirmiers et de personnels non médicale etc. définis, il est simple de façonner une politique d’accès sans intervenir manuellement à chaque fois », détaille Laurent Bouchoucha. En clair, cela signifie qu’une fois les profils établis, un médecin qui se connectera sera repéré comme tel et disposer d’un accès à l’outil de prescription de médicaments, avec les bons paramètres de sécurité. La configuration réseau devient totalement dynamique, sans intervention humaine.
« Le plus compliqué n’est pas la technologie. Dans l’exemple cité plus haut, le plus long consiste à clairement définir ce que sont les applications prioritaires, et les applications interdites pour un médecin, un étudiant ou une infirmière pour construire des profils clairs » assure Laurent Bouchoucha.
Dans son approche de l’automatisation des équipements d’infrastructure, ALE vise un objectif : faire gagner du temps à ses clients. « Quand une entreprise multiplie les configurations, elle prend également le risque de multiplier les erreurs humaines. (…) Notre approche limite ce risque », juge Laurent Bouchoucha.
La problématique émergente des objets connectés ne change rien dans l’approche prônée par ALE. Pour l’entreprise, l’automatisation n’a pas vocation à tourner en vase clos. Au contraire, elle peut être mise au service des métiers. « Si un capteur de température détecte une température anormale, l’objet connecté enverra des informations à travers une « bulle » de communication Rainbow. Les équipes, informées en amont pourront agir plus vite. Nous parlons bien d’information réseau et objets connectés exposée dans des plateformes de communication, conclut Laurent Bouchoucha, cela montre à quel point l’automatisation réseau peut être inscrite dans un workflow ».