Ces dernières années, l’écart s’est creusé entre les métiers et la DSI. Les métiers, en quête de nouveaux outils, ont besoin d’applications dédiées à leurs usages pour optimiser leurs tâches quotidiennes et se concentrer sur des fonctions à forte valeur ajoutée. La DSI de son côté doit contraindre ses dépenses, solliciter finement les utilisateurs finaux, faire preuve d’une vigilance accrue en matière de cybersécurité. Par manque de temps et de compétences internes, il lui est alors difficile d’investir dans des outils internes.
Les intérêts des deux parties divergent…
Le low code de son côté ne cesse de gagner du terrain et pourrait apparaître comme une partie de la solution pour rapprocher DSI et métiers.

La crise sanitaire de 2020 aurait pu creuser un peu plus le fossé entre ces deux mondes. Cependant, elle a permis à la plupart des entreprises de se rendre compte du problème et de chercher des solutions. Le low code, en pleine expansion depuis quelques années, en fait partie. Alors que les DSI peinent à répondre rapidement aux besoins des utilisateurs et que le marché des développeurs est plus que jamais en tension, le low code apparaît comme un véritable levier d’accélération de la digitalisation des entreprises et ce à moindre coût.

De plus en plus d’entreprises font appel à des ESN expérimentées afin de développer leurs propres applications métier. Avec le low code, les entreprises de services numériques peuvent, grâce à un ensemble de briques et de modules préexistants et avec les bases du langage SQL (Structured Query Language) qu’elles maîtrisent, accompagner les métiers dans le développement d’applications fonctionnelles parfaitement adaptées aux besoins du client en quelques mois contre 1 an en moyenne avec le “high-code” (avec des développeurs expérimentés).

Le low code permet aux métiers de se replacer au centre du processus

Avec le low code, les cartes sont redistribuées en interne, chacun retrouvant sa légitimité.
Les utilisateurs (les métiers) sont désormais replacés au centre du processus dans l’expression de leurs attentes.
La DSI (partie technique) pour sa part co-construit avec les équipes métiers le cahier des charges : elle garde une vue globale sur l’environnement de développement de l’application et intervient en tant qu’intermédiaire entre les métiers et le prestataire.
L’ESN enfin, en charge de la partie technique et fonctionnelle, intervient en tant que chef de projet, de la conception au déploiement de l’application sans oublier le back-office.

L’approche agile pour rester au plus près des attentes métiers

Les bénéfices du low code sont nombreux. La DSI optimise les coûts financiers et humains en s’appuyant sur une entreprise de service numérique qui intervient de manière ponctuelle, avec l’expertise et la connaissance nécessaires de la plateforme choisie pour développer. Il n’est ainsi plus nécessaire de mobiliser des équipes entières ou de recruter, une aubaine avec la pénurie qui touche les développeurs qualifiés.
Les métiers sont mobilisés, dans la création d’applications dédiées à leurs usages (RH, finance…) sans avoir besoin de bagage technique. L’utilisation de l’application finalement livrée n’en est souvent que meilleure !

L’approche agile proposée par les ESN dans le déploiement d’une application low code, permet d’intégrer facilement les besoins métiers grâce à des prototypes d’applications qui peuvent être facilement itérés et enrichis. Les métiers les testent en temps réel et font remonter leurs feedbacks. Le déploiement est accéléré. Les applications développées en low code sont également bien plus faciles à redéployer.

En faisant appel à des ESN expérimentées en matière de low code, la DSI s’assure une meilleure maîtrise du planning (4 à 6 mois de la conception au déploiement de l’application) et réduit les coûts internes (en limitant les ressources techniques internes mobilisées).

La synergie DSI/métiers/ESN est créatrice de valeurs ajoutées pour le client final. C’est le triptyque gagnant qui assure l’atteinte de l’objectif final : faciliter la vie des utilisateurs finaux avec la livraison d’une application vraiment adaptée et utilisée. Là où le no code standardise les besoins et les outils, le low code implique nécessairement le recueil des besoins, la compréhension de la structure et des modes de fonctionnement de l’équipe. L’ESN allouera le temps nécessaire au projet, temps dont ne dispose plus la DSI.
L’approche low code est parfaitement adaptée aux ESN dont le métier est de conseiller et de puiser dans leur expertise métier pour livrer des outils réellement adaptés. Elles assurent également la pérennité des dispositifs déployés, ce qui n’est pas neutre pour une DSI soucieuse de contribuer efficacement à la digitalisation de l’entreprise.
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Par Aurélien DINH, Consultant technico-fonctionnel – Division IT, chezSQORUS

Marché mondial du Low-code/No-Code :

+ 23,2 % par rapport à 2020 : Croissance du marché mondial en 2021 (Gartner)

11 Mds$ : poids du marché estimé fin 2021 (Gartner, 2021)

53 Mds$ : poids du marché estimé en 2024 (Gartner / Forrester, 2019)