Le développement des applications mobiles est en plein expansion mais est encore en retrait par rapport à celui des applications autour du Web traditionnel.
Le développement mobile est en vogue chez les développeurs, mais ceux-ci ne lui donnent pas encore la priorité. C’est ce que révèle l’enquête ForrSights Developer réalisée par le cabinet Forrester auprès de 1600 développeurs d’Amérique du Nord et d’Europe.63% des développeurs ont travaillé sur des sites internet ou des applications web ces deux dernières années, alors que seuls 30% ont travaillé sur des applications mobiles ou des sites mobiles.
HTML, CSS et JavaScript sont les langages de programmation les plus utilisés. 59% des développeurs passent au moins un peu de leur temps de programmation sur HTML, CSS et JavaScript, et 11% passent 80% de leur temps de travail sur ce trio.
La majeure partie des développeurs Web ont adopté HTML5. En effet, 55% l’utilisent aujourd’hui et testent leurs sites sur cinq navigateurs en moyenne. Ceux qui ne l’utilisent pas le font par manque de temps (46%) ou parce qu’ils n’en ont pas besoin (45%).
Une des tendances majeures qui a déjà été pointée est la montée du développement polyglotte que Forrester retient lorsque la personne qui programme utilise plusieurs langages sur plus de la moitié de son temps de travail. Près de 4 développeurs sur 10 peuvent désormais être classés dans cette catégorie. L’émergence du polyglottisme doit être perçue comme une évolution du monde de la programmation vers une plus grande maturité dans la mesure où chaque langage est utilisé pour ce pour quoi il a été conçu ou il est le mieux adapté.
La population des développeurs spécialisés plutôt dans un seul langage se répartit en trois groupes : les développeurs Web dont l’univers est centré sur les technologies HTML, CSS, Javascript et PHP ; les programmeurs qui utilisent des langages plus matures – d’autres diront plus anciens – tels que Java, C, C++, VBnet et même Cobol qui, malgré la chronique de la mort annoncée depuis bien des années dont il fait l’objet, est toujours bien vivant ; et les programmeurs, principalement chez les éditeurs qui utilisent des langages très spécialisés comme SAS, Mathlab ou PowerBuilder.
L’iPhone, encore coqueluche des développements
Les développeurs mobiles sont focalisés sur iOS et Android. 35% des répondants ciblent l’iPhone comme appareil de prédilection ; 27% visent les appareils sous Android. Mais soutenir l’iPad est presque tout aussi important pour les développeurs – 27% ont fait de l’iPad leur deuxième priorité.
Les développeurs ont encore peu l’habitude de suivre des méthodologies particulières, plus d’un tiers déclarent ne pas les utiliser dans le cadre de leurs travaux. En revanche, un développeur sur cinq utilise des méthodes Agiles (Kanban, Scrum, TDD, XP) pour concevoir ses logiciels contre 27% qui font appel à des processus de développement traditionnels (CMMI, FDD, spiral, V-model, iterative, waterfall) .
Les développeurs passent plus de temps sur leurs mails qu’à créer un code ou écrire des tests. Alors que 65% des développeurs passent au moins une heure par jour à coder, seuls 12% y passent plus de quatre heures par jour, avec plus de 30% qui passent une heure par jour en réunions et à envoyer des emails.
La programmation reste une activité dont l’acquisition des compétences est assez informelle et restant à l’initiative des développeurs. Pour mettre à jour leur savoir-faire, les trois actions prioritaires concernent la lecture de revues spécialisées, les échanges avec les pairs et la lecture de blogs spécialisés. Les cours et la formation traditionnels ne viennent qu’en cinquième position.