Une nouvelle infographie signée Tool Advisor met en image une réalité que des DSI commencent à pointer du doigt. L’inflation touche aussi les prix des logiciels B2B, en mode classique comme en mode SaaS.
L’inflation a ceci de terrible qu’elle entraine rapidement une boucle néfaste où tous les prix ne cessent de grimper, les entreprises répercutant sur leurs produits et services l’augmentation de prix de ce qu’elles doivent acheter pour les produire.
Alors que les coûts de l’énergie et des équipements flambent, les DSI sont aussi confrontés à une hausse des coûts des logiciels et services SaaS. Cette augmentation n’est pas toujours sensible immédiatement parce que les licences logicielles sont rarement renouvelées chaque année et que bien des DSI ont opté sur le Cloud pour des achats en volume de services sur une durée de 3 ans ou plus.
Le comparateur en ligne Tool Advisor s’est livré à une petite étude instructive. Il a comparé les prix en Janvier 2022 et en janvier 2023 de 228 logiciels B2B en mode SaaS.
Résultat de l’enquête, près de 37% des logiciels B2B ont déjà appliqué une majoration et, en moyenne, cette dernière est de 6,14 %. Toutefois d’importants écarts sont à noter puisque les variations de prix vont de 1,2% à 19,1%. Et ce sont souvent les logiciels les plus populaires qui connaissent la plus forte augmentation. Dans près de 74% des cas, les augmentations s’appliquent aussi bien aux anciens clients qu’aux nouveaux !
L’enquête révèle que la provenance du logiciel influe notablement sur les augmentations. Selon Tool Advisor, 42,62% des logiciels français ont augmenté leur prix contre ‘seulement’ 24,39% des logiciels américains. Voilà qui ne va pas aider le marché de l’édition logicielle française qui se plaint déjà depuis tant d’années de la trop forte concurrence des logiciels américains !
L’enquête note aussi que les éditeurs qui ont levé des fonds sont plus enclins à pratiquer une majoration que ceux autofinancés : 42,86% des éditeurs qui ont levé des fonds ont procédé à des augmentations de prix en 1 an, contre 36,5% des éditeurs autofinancés.