Selon une récente étude, à l’heure où 36% des entreprises déclarent avoir amorcé leur migration cloud, 20% seulement estiment avoir atteint les phases avancées de leur implémentation. Si l’adoption du cloud continue de prendre de la vitesse, elle reste soumise à un certain nombre de défis comme la sécurité, la gestion et le suivi des dépenses cloud, ou encore le manque de compétences cloud. Les entreprises éprouvent en effet des difficultés à migrer leurs ressources d’information critique compte tenu de la complexité du Big Data.
La virtualisation des données peut permettre aux entreprises de surmonter cet obstacle en développant une architecture de services de données qui les aidera à tirer le maximum de valeur de leurs données et à tirer pleinement parti de la modernisation du cloud, de l’analytique et des configurations hybrides. En associant différents types et sources de données cloud et sur site, de nombreuses organisations optent pour des solutions de virtualisation des données pour bénéficier de l’agilité et de la flexibilité caractéristiques du cloud tout en permettant à leurs équipes d’exploiter les données issues de ces environnements hybrides.
Migration des données
Lors d’une migration vers le cloud, passer d’une infrastructure physique à une infrastructure virtuelle représente un défi pour les DSI. Comment doivent-ils s’y prendre pour migrer les informations, faire fonctionner leurs systèmes on-premise aussi efficacement et s’assurer que les différents systèmes et applications qui se connectent, s’y connecteront toujours une fois la migration vers le cloud effectuée ?
La virtualisation des données leur permet de répondre à ces problématiques. Parce qu’elle génère une vue d’ensemble logique sur toutes les données d’entreprise, sans avoir à dupliquer les informations dans un référentiel physique, elle permet de gérer la connectivité entre les différentes sources de données. Pour simplifier, la virtualisation des données gère la couche de virtualisation ainsi que la performance des différentes sources. Par exemple, si une source de données est déplacée dans le cloud, il sera inutile de reconfigurer les applications, la couche de virtualisation assurera la redirection, simplement en reconfigurant la couche virtuelle. La virtualisation des données permet donc aux entreprises de gagner du temps, de réaliser des économies et de moins solliciter leurs ressources.
Réconcilier le business avec l’IT
Pour les entreprises, parvenir à retrouver les données dont elles ont besoin au cœur du Big Data peut-être un véritable parcours du combattant. Il existe aujourd’hui trois façons d’adresser la donnée : au travers d’un moteur de requête, au travers de services de données, de services web ou d’API, ou encore au travers d’un Data Catalog, le « supermarché » des sources de données et des vues métiers pour les utilisateurs et les data scientists.
Du point de vue de la sécurité, puisqu’elle facilite la visualisation de tous les consommateurs et la protection des sources de données, la virtualisation des données permet de mettre en place des règles de gouvernance tout en continuant de servir les consommateurs.
Flux et traitement des données
Une fois les données obtenues, comment s’assurer de leur fiabilité et en tirer le meilleur parti ? Plusieurs étapes sont à prévoir : la Data Quality, qui permet de gérer et de comparer des données entre différents systèmes d’information ou bases de données, la Data Science, qui permet de tirer des enseignements des ensembles de données, le Machine Learning, qui produit les résultats des traitements, et enfin la Data Visualisation, qui permet de représenter visuellement les données brutes.
Cette étape fonctionnelle peut être très difficile à gérer mais peut être simplifiée grâce à la virtualisation des données. La couche de virtualisation des données permet en effet de se connecter aux différentes sources de données pour mieux les organiser, les contrôler et maintenir un niveau de performance adéquat. Enfin, elle apporte les capacités de processing aux sources de données qui n’en ont pas (un fichier Excel, par exemple).
La virtualisation des données permet aux DSI de simplifier la migration vers le cloud. Elle apporte une touche de collaboration qui permet de simplifier la mise en place des infrastructures en fournissant une infrastructure virtuelle. Elle facilite par ailleurs le traitement des données tout en maintenant la performance et en ne dupliquant pas les données. Peu coûteuse, elle tire le meilleur parti des investissements existants et permet de mieux les utiliser.
___________________
Par Vincent Fages, EMEA Product Management Director, Denodo