Voilà une startup qui porte bien son nom. Car des vents très forts portent la pépite française de l’IA, Mistral AI, et lui fait déjà franchir un nouveau cap, alors même qu’elle n’a pas encore soufflé sa première bougie. Elle confirme sa seconde levée de fonds en 7 mois qui en fait, déjà, une licorne…

L’information dévoilée la semaine dernière par Bloomberg est désormais officielle. Mistral AI, la startup IA phénomène, jusqu’ici français, réalise une seconde levée de fonds en moins d’un an. Elle avait déjà levé 105 millions d’euros après quelques semaines à peine d’existence. À l’occasion de cette seconde levée, elle récolte 385 millions d’euros supplémentaires, propulsant cette ultra-jeune pousse au rang de licorne avec une valorisation d’environ 2 milliards de dollars. Ce n’est pas une première en Europe mais presque, la seule autre startup du même acabit étant l’Allemande Aleph Alpha (elle aussi spécialisée dans l’IA générative) avec ses 466 millions d’euros levée en 2023 (mais la startup est née en 2019).

Faut-il pour autant s’en réjouir. Pas si sûr, car la startup basée à Paris voit entrer de plus en plus de bailleurs de fonds étrangers à son Capital. Jusqu’ici soutenue par BNP Paribas, Motier Ventures, Sofina, elle accueille de plus en plus d’investisseurs américains : Salesforce, Eric Schmidt et désormais Andreeseen-Horowitz, LightSpeed Ventures et, si on en croit Bloomberg, NVidia.

Un passage à l’action

Pour célébrer cette belle opération, Mistral AI ouvre parallèlement l’accès en Bêta à sa plateforme de services. Il suffit de s’identifier sur le site « console.mistral.ai » pour être intégré dans une « waitlist », la montée de la plateforme étant contrôlée et progressive.

« Mistral AI met à la disposition des développeurs les modèles génératifs ouverts les plus puissants, ainsi que des moyens efficaces de les déployer et de les personnaliser pour la production » explique l’éditeur sur son site Web.

Mistral AI démarre ainsi sa véritable carrière commerciale.

Quatre modèles et donc 4 API sont mis à disposition : 3 API de Chats et une API d’embedding. Dit autrement, les trois premières API permettent de créer des applications de discussion avec l’IA alors que la quatrième est un modèle « d’incorporation sémantique » pour effectuer des tâches de recherche sémantique, de regroupement, de recommandation.

Pour en revenir aux API de chats, les deux premières API, « mistral-tiny » et « mistral-small », utilisent les deux modèles déjà publiés par Mistral AI, à savoir respectivement Mistral 7B (uniquement en Anglais) et Mistral 8x7B (Anglais, Français, Italien, Espagnol, Allemand). En revanche, la troisième API, « mistral-medium », utilise un modèle prototype plus performant qui n’a pas encore été publié en open source et qui non seulement gère les langues précédemment citées mais permet également de générer du code informatique.

La tarification, qui varie selon les modèles, n’a pas été dévoilée.

 

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