La conférence sur la mobilité organisée à Deauville a accueilli près de 700 participants pendant ces deux derniers jours. Elle a rassemblé soixante dix fournisseurs spécialisés. Parmi ces derniers, les plus connus se nomment HP, Dell, Cisco, Microsoft, Orange, BT, T-Systems, Novell et les sociétés comme Cap Gemini et les spécialistes de la sécurité comme Checkpoint, Kaspersky et des fabricants d’équipements wifi sécurisés comme Aruba (désormais HP) ou Aerohive. Tous sont venus discuter de projets autour de la mobilité avec des responsables informatiques et métiers en quête de nouvelles bonnes pratiques. L’organisateur Comexposium avec l’aide de DG consultants est surtout connu pour les Assises de la Sécurité. Comme les Assises, Room attire pour deux jours un bon nombre de conférenciers hors normes qui retiennent l’attention des DSI.
Une cascade de conférences
Pour l’ouverture, Eric Hazan, le responsable de Mc Kinsey dans les télécoms, (photo), a mis hier l’accent sur la transformation numérique et son impact sur la consommation et sur les organisations. L’expérience de plusieurs groupes français pour des usages internes étayait le discours un peu optimiste d’Eric Hazan, convaincu de l’impact des mobiles dans la restructuration : « Une entreprise qui ne bouge pas aujourd’hui sera de plus en plus décalée. »
Pascal Lannoo, Directeur de la division « Customer Experience Digitale » de Voyages-Sncf.com et Olivier Godart, Directeur E-commerce de Darty et Benoit Cizeron, Responsable Mobile d’AXA se sont succédés pour décrire l’évolution de leurs firmes face aux défis des applications mobiles.
Darty, un utilisateur averti
Darty précisait que la nécessité des apps était née du constat que les acheteurs étaient souvent mieux informés que les vendeurs et que toutes les expériences n’aboutissaient pas forcément à des résultats probants. Un discours très prudent qui contrastait avec celui de Voyages-Sncf.com qui promet, à court terme, la disponibilité des tickets sur les montres numériques. La multiplication des applications mobiles ne se dément pas dans tous les cas. Elles sont souvent nées d’usages verticaux et s’avèrent le fruit de développements dits « agiles », c’est à dire en permanente évolution pour s’adapter au fur et à mesure des évolutions des besoins.
IBM , un autre chantre du Mobile first
IBM, pour sa part, mettait en avant ses offres de partenariat avec Apple autour des logiciels Mobile first for IOS (l’Os d’Apple). Interrogé sur l’approche d’IBM pour intégrer de nouvelles applications à l’existant, Christophe Bordes, chef marketing de la division mobile d’entreprise soulignait l’objectif de créer des applications sur mesure avec le simple objectif de répondre aux besoins métiers, sans avoir des fonctions complexes ou jamais utilisées. « On cible les seuls besoins clients et l’on construit l’application autour des demandes. On ne cherche pas à créer des applications lourdes qui soient ouvertes à différents usages. On a en particulier des applications « business to employees » qui répondent exactement aux besoins. On a travaillé en particulier avec BNP Paribas Wealth management sur des besoins précis. »
L’exemple de BNP Paribas Wealth
Thierry Dening, Chief Digital Officier de cette banque d’affaire précisait dans une intervention ce matin le champs d’applications des apps crée avec l’outil Work ligth de Big Blue. « Nos conseillers doivent connaître la réglementation et les lois fiscales de chaque marché ou chaque pays concerné. Sans outil adapté, c’est difficile. La complexité de la régulation bancaire et les évolutions permanentes nous ont conduit à rechercher un moteur de règles métiers pour que nos équipes fassent plus sereinement leur travail. L ‘application disponible sur les trois plateformes mobiles devait être aussi Multi langue. Le digital est un levier essentiel du développement de notre banque ». Les exemples originaux d’applications mobiles ont stimulé toutes les interventions de ces deux journées. Le groupe hôtelier Accor concluait les conférences avec la présentation impressionnante d’une panoplie et de projets « d’Apps » qui montrent que la mobilité est aussi un moteur essentiel de la « digitalisation ». L’expérience utilisateur, la facilité d’usage, le pragmatisme des développeurs ont été les mots les plus entendus lors de ce séjour.
Victime de son succés, la conférence Room, selon le patron de l’organisation, Gérard Rio, quittera Deauville et se déroulera à Monaco l’an prochain où l’infrastructure hôtelière permettra de recevoir plus de visiteurs.