En 2020, nous avons constaté une accélération des pratiques, parfois naissantes, dans les entreprises. Le déploiement du télétravail notamment a obligé les entreprises à mettre en place des technologies pour favoriser la collaboration à distance et soutenir la productivité des salariés.

Le dernier rapport Future of Work confirme cette tendance. Selon 76 % des cadres dirigeants, l’impact de la pandémie va stimuler l’investissement futur dans l’automatisation intelligente. Et 51 % des personnes interrogées indiquent que leur entreprise est prête à investir dans des solutions cloud ou dans l’IA.

La technologie au service de la productivité

Ces investissements dans l’automatisation et l’intelligence artificielle permettent à la fois d’améliorer l’efficacité des process, de réduire les coûts, de faciliter le travail des salariés, mais aussi d’optimiser la fiabilité des tâches effectuées.

La technologie représente ainsi un véritable soutien dans toutes les activités de l’entreprise, ce que confirme le rapport Future of Work. Pour 78 % des cadres dirigeants, la technologie va « considérablement » changer les modes de travail au cours des deux prochaines années et 81% estiment que l’automatisation permettra de gagner au moins quatre heures par semaine par collaborateur.

Lutter contre les tâches chronophages

Concernant la gestion des notes de frais notamment, nous savons à quel point les tâches manuelles ne représentent aucun intérêt pour les collaborateurs, voire se révèlent fastidieuses. Pourtant, c’est l’une des activités les plus chronophages. Un salarié passe ainsi 27 minutes en moyenne pour gérer une note de frais.

Conserver ses reçus, remplir un tableau Excel, manipuler des formulaires papiers rattachés aux justificatifs, envoyer ses notes de frais pour validation, attendre le remboursement des dépenses engagées, etc. Les salariés ne sont évidemment pas les seuls à subir les contraintes d’une gestion manuelle.

Côté comptabilité, il faut conserver et archiver les documents papier, saisir les dépenses, centraliser les données manuellement, rechercher des documents ou des données manquantes, calculer les taux de TVA, créer des tableaux pour avoir une visibilité sur les dépenses et la trésorerie, etc. Quant aux erreurs et fraudes, difficile de toutes les détecter, tant la tâche se révèle interminable.

Ces exemples concrets ne représentent qu’une infime partie des missions qui incombent aux équipes financières. Plusieurs études montrent en effet qu’elles consacrent chaque semaine, une journée entière à des tâches administratives. Nous pourrions en outre faire le parallèle avec tous les métiers de l’entreprise, tant les activités chronophages et sans grande valeur ajoutée pour les collaborateurs sont nombreuses.

Gagner en intelligence et en performance

Longtemps, l’automatisation ou même l’IA ont été perçues comme une menace pour l’emploi des collaborateurs. Aujourd’hui, nous réalisons à quel point ces technologies sont un moyen d’améliorer significativement les conditions de travail. Les récentes recherches de McKinsey Global Institute révèlent que la grande majorité des postes seront touchés par l’automatisation. Cependant, seules 30 % des activités dans 60 % des professions pourront être automatisées, ce qui signifie que la plupart des salariés travaillera avec des technologies intelligentes qui viendront en soutien et non en substitution de leurs missions premières.

D’une part, l’automatisation permet d’effectuer à la place d’un être humain, des tâches répétitives ou sans grande valeur. Elle offre ainsi une aide au quotidien et un gain de temps aux salariés qui peuvent se concentrer sur des missions plus intéressantes. D’autre part, l’IA qui reproduit la capacité de l’humain à penser et à agir, participe à améliorer le processus décisionnel.

Nous ne pouvons pas l’ignorer, et la pandémie a renforcé ce constat : l’automatisation et l’IA contribuent à la productivité et participent aussi à la fiabilité des données qui circulent dans l’entreprise. In fine, les organisations bénéficient d’une gestion plus intelligente qui, au-delà des simples processus, aide à prendre les bonnes décisions et gagner en performance.
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Par Stéphane Gillet, DG France chez SAP Concur