Quelques jours après la clôture de la convention USF, Gianmaria Perancin est l’invité de Guy Hervier pour faire un point sur l’évolution des relations entre SAP et ses utilisateurs alors que plusieurs décisions de l’éditeur en 2023 ont encore fait grincer bien des dents.

L’USF, l’association des utilisateurs francophones des solutions SAP, est l’une des plus puissantes associations IT françaises. Forte de 3700 membres provenant notamment des entreprises du CAC 40 et du SBF 120, l’USF est une voix forte et indépendante qui a maintes fois su influer sur la politique de SAP et les décisions prises au siège de l’éditeur Allemand.

Son président, Gianmaria Perancin, est l’invité de la semaine de Guy Hervier, alors que l’USF tenait la semaine dernière sa grande convention annuelle.

Ensemble, ils reviennent sur les retours de cette convention où l’épineuse question de l’augmentation des tarifs de maintenance de SAP (pour cause d’inflation) animait bien des débats. Gianmaria Perancin rappelle qu’il est impératif pour SAP de démontrer une valeur ajoutée au moins équivalente aux augmentations.
Ils évoquent les défis persistants de communication entre l’éditeur et sa base de clients utilisateurs. Le patron de l’USF souligne l’importance d’une communication claire et transparente, expliquant typiquement qu’avec ses offres RISE et Grow, SAP a une nouvelle semé la confusion plutôt que d’éclaircir les chemins à prendre pour se moderniser.

Un flou artistique entretenu par l’éditeur – au travers d’une multiplicité de programmes d’accompagnement et des politiques tarifaires et de licences complexes – qui depuis des années cherche à imposer par la force l’onéreuse migration vers S4/HANA. Dénoncer la technique du noyage de poisson ne doit cependant pas, comme le rappelle Gianmaria Perancin, faire perdre de vue les dangers d’une adoption tardive. Il souligne notamment les risques potentiels en termes de compétences disponibles et de coûts.

Enfin, ils évoquent ensemble la difficulté d’allier migration dans le cloud et contraintes règlementaires. Entre RGPD, SecNumCloud et politique « Cloud au Centre », les entreprises hésitent sur les stratégies à adopter entre des offres américaines attrayantes mais soumises au Cloud Act malgré les contrôles proposés, des offres souveraines par toujours très claires ni au niveau attendu et des offres comme Bleu et S3NS qui doivent encore faire leurs preuves et ne sont que promesses pour l’instant.

Pour tous ceux engagés dans l’écosystème SAP, cet entretien se révèle un éclairage essentiel sur les défis et les opportunités à venir. Il offre non seulement un aperçu des préoccupations actuelles des utilisateurs de SAP, mais aussi une vision de l’avenir de la plateforme.

 

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