D’ici quelques temps, il se pourrait bien que l’on assiste à l’extinction de l’ère du disque dur au profit d’un nouveau monde du stockage all-flash basé sur des SSD. Avec la réduction des coûts, la tenue sur le long terme des bénéfices de performance, l’existence de cas d’usage de plus en plus convaincants dans des environnements de cloud et de stockage défini par logiciel, la demande de stockage all-flash continuera de croître afin d’accompagner la transformation numérique des entreprises.

Conduire le changement

Les organisations de la région Asie Pacifique ont besoin de supporter de nouvelles applications et de nouveaux processus, conçus dans le but de générer des revenus plus rapidement en créant de nouvelles expériences fascinantes pour leurs clients internes et externes. Le nouveau monde digital repose sur des technologies comme la mobilité, le cloud, la virtualisation ou encore les réseaux sociaux. Selon l’étude HPE Digital Transformation Index, pour 80% des entreprises, la transformation numérique est déjà une réalité.

La tendance “digital first” a pour effet d’accélérer la mise sur le marché de nouveaux produits ou services et le retour sur investissement. Ceci nécessite la disparition des silos technologiques traditionnels et de ne plus laisser la prise de décision aux seuls responsables informatiques, mais d’y associer les équipes de développeurs et même de business développement dans la mesure où celles-ci prennent de plus en plus l’initiative. Il s’agit d’une approche plus agile et focalisée sur l’optimisation des coûts et la recherche d’un avantage concurrentiel. Cette approche impose d’avoir une nouvelle démarche en matière de stockage.

Le stockage sur des disques magnétiques rotatifs est un concept totalement dépassé. Les goulets d’étranglement et les contraintes de traitement des données de ces supports magnétiques constituent un obstacle à l’innovation et à la croissance. Ils sont incapables de supporter l’évolution rapide de nouvelles fonctionnalités, ni même de suivre les exigences croissantes des applications et des organisations de services.

La révolution 100% flash

L’évolution du data center vers le tout flash s’est faite par vagues successives. La première vague a été insufflée par l’amélioration des performances. A l’époque où le coût des baies 100% flash semblait encore excessif, le simple ajout de disques flash (SSD) aux baies existantes permettait de satisfaire les exigences de certaines charges de travail, et pouvait accélérer des traitements spécifiques au sein d’applications critiques, comme par exemple la gestion des ordres de bourse pour les entreprises du secteur financier.

La deuxième vague a été engagée pour des raisons économiques. Les économies réalisées sur le coût total de possession des baies 100% flash ont accéléré l’investissement sur des technologies SSD afin l’améliorer les performances, tout en gardant les coûts globaux au même niveau que ceux des baies de disques magnétiques rotatifs.

Aujourd’hui nous vivons la troisième vague de la révolution 100% flash. La croissance exponentielle du volume de données et du développement de nouvelles applications dans le data center, renforce la pression sur la DSI pour consolider toujours plus de données sur une infrastructure de plus en plus réduite.

A la recherche de systèmes informatiques plus rapides, plus réactifs, plus agiles, plus efficaces, capables d’accompagner la croissance des données et du développement d’applications, les organisations adoptent peu à peu des environnements de cloud hybrides et des solutions de stockage défini par logiciel qui vont de pair avec les solutions 100% flash.

Le 100% flash peut multiplier la performance de la plupart des applications par un facteur 10. Ceci permet aux entreprises modernes de mener leur transformation digitale tout en conservant de hautes performances, même lors de la montée en puissance des diverses applications et environnements qui accompagne généralement la mise en œuvre d’un cloud hybride.

De plus en plus d’entreprises vont ainsi se tourner vers le tout-flash au fur et à mesure de la transformation de leurs organisations.

Comment faire les bons choix ?

Pour évoluer vers un modèle 100% flash, les acheteurs informatiques ne doivent pas tant se concentrer sur la performance – puisque c’est un acquis des technologies flash – que sur 4 piliers clés que sont : l’écosystème applicatif, les tâches d’exploitation, la gestion du risque et les investissements futurs.

Regardez avec quelle facilité le 100% flash supporte de façon native les charges de travail de vos applications principales, et si les stratégies de qualité de service (QoS) peuvent être appliquées application par application.

Demandez-vous si la fonction de provisionnement peut être directement intégrée dans l’hyperviseur ou bien dans l’ensemble des outils de provisionnement du serveur et si la plate-forme prend en charge les conteneurs de manière native aussi bien que les machines virtuelles ? Votre solution de stockage est-elle fournie avec une plate-forme de gestion des copies optimisée pour le flash afin d’effectuer vos tâches quotidiennes de sauvegarde, restauration et protection contre les cyberattaques, et répond-elle sans compromis à vos objectifs de reprise après sinistre ? Enfin, une plate-forme achetée aujourd’hui pourra-t-elle être facilement mise à niveau pour supporter les technologies de demain – comme NVMe ?

Posez-vous des questions sur les OPEX, sur la possibilité d’être facturé en fonction de la consommation des ressources, jusqu’à environ 5 à 10% par mois et par Go de stockage 100% flash sauvegardé. Pour rester sur ce sujet financier, pensez-vous pouvoir négocier le rachat de votre stockage existant basé sur des disques durs, ou bien encore recevoir automatiquement les mises-à-jour de façon intégrée, sans oublier la souplesse de faire évoluer chaque mois votre consommation à la hausse ou à la baisse ? Au-delà du prix, cherchez les solutions qui soutiennent un taux élevé d’IOPS avec des temps de réponse prédictibles sous la milliseconde, qui offrent un taux de disponibilité de classe critique et garantissent une perte de données nulle, et qui peuvent monter en puissance jusqu’au pétaoctet.

Il y a beaucoup de confusions sur le marché au sujet du niveau de garantie et des durées du support. Attendez-vous à cinq ans de garantie pour les remplacements de pièces et à deux ans supplémentaires avec des contrats de support, et ceci indépendamment de l’état d’usure de votre baie. Il va sans dire que les références client, les récompenses obtenues, les benchmarks et les rapports d’analystes sont une bonne source d’informations indépendantes pour vous aider à finaliser votre décision d’achat.

Quoi espérer après 2017 ?

Lorsque l’on regardera ce qui s’est passé au cours de l’année sur 2017, nous trouverons tous les éléments émergeants qui vont in fine conduire à la généralisation des datacenters 100% flash pour les charges de travail primaires. L’adoption s’accélérera au cours des prochaines années avec l’avènement des « flash apps » : une nouvelle génération d’applications Big Data pouvant tirer parti des énormes améliorations de performance offertes par la technologie SSA pour traiter des montagnes de données quasiment en temps réel. Et avec l’arrivée de puces mémoire 3D-QLC (Quad Level Cells), celles-ci pourraient constituer une solution de remplacement prête à l’emploi pour l’archivage sur disques durs.

Quelle que soit la direction vers laquelle on regarde, le futur est dans les technologies flash.

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Thierry Auzelle est Directeur de la division Storage & Backup, HPE France