Dans les voitures connectées, il y a deux approches : l’une dont la connectivité s’appuie sur le smartphone, c’est la démarche de Ford avec son système Sync 3 (troisième génération), l’autre intégrée à la voiture suivie par les constructeurs allemands.

La voiture et l’écosystème qui l’accompagne sont en plein bouleversement en évoluant de la possession à la location et au partage. Les quelques chiffres rapportés par le rapport Lemoine montrent les changements :
– 105 000 abonnés et 3 millions de locations pour le système Autolib’ à peine deux ans après la mise en service ;
– Waze, l’application GPS communautaire développée par une startup israélienne en 2008 et rachetée par Google en 2012 pour 1 milliard de dollars compte plus de 70 millions d’utilisateurs ;
– Blablacar la plate-forme de covoiture française créée en 2004 compte plus de 6 millions d’utilisateurs dans 10 pays européens ;
– Drivy, le site français d’autopartage entre particuliers créé en 2010 compte plus de 80 000 utilisateurs pour un parc auto de 8000 véhicules.

C’est dans un environnement en tel mouvement que Ford introduit son système de communication et de divertissement baptisé SYNC 3. Ce système inclut un dispositif de reconnaissance vocale, une interface écran tactile proche de celui d’un smartphone. La connectivité est assurée via une liaison avec un smartphone. Le système SYNC est déjà utilisé par plus de 10 millions de conducteurs.

L’interface utilisateur s’appuie sur un écran tactile ergonomique qui ne dépaysera pas un utilisateur de smartphone mais aussi par un système de commande vocale. L’écran reconnait les Interaction gestuelle à une main avec un smartphone désormais habituelles (appuyer en un point pour zoomer, swipe…). L’écran comprend trois zones principales pour la navigation, le système audio et la téléphonie. L’ergonomie s’inspire fortement du moment avec icones à la mode Windows 8. L’objectif a été de diminuer le nombre d’interventions pour accéer à une fonctionnalité.

La commande vocale s’appuie sur un développement du constructeur automobile est aussi minimaliste dans son fonctionnement. Les mots « jouer, titre, artiste, album » doivent permettre d’écouter le morceau de son choix. Le conducteur ou le passager poeutégalement utiliser un assistant personnel numérique analogue à Siri d’Apple ou Cortana de Microsoft. Par ailleurs, connecté à un iPhone, il bénéficie du système Siri. Un tel système permet de s’adapter aux commandes approximatives de l’utilisateur : ainsi « aller à l’aéroport de Paris » pourra être compris par Roissy en priorité et Orly ensuite.

Ford avait déjà introduit la liaison via Applink. Ford SYNC avec AppLink est une amélioration de Ford SYNC, qui permet au conducteur d’accéder aux applications compatibles téléchargées sur le smartphone connecter et de les contrôler via le véhicule en utilisant les commandes vocales ou les commandes manuelles. Applink reconnait automatiquement les apps du smartphone telles que Spotify, Pandora, Stitcher, NPR One, SiriusXM Radio, iHeartRadio Auto… Avec SYNC 3, la version d’Applink a été améliorée autorisant une meilleure intégration avec le smartphone.

Cette annonce Ford Sync 3 est le prélude d’une véritable révolution qui va transformer radicalement l’ensemble de l’écosystème de la voiture ; la sécurité et l’assistance à distance, la gestion des flottes connectées, les services de mobilité, l’assurance, les paiements et services commerciaux… la voiture se transforme progressivement en auto mobile (voir encadré ci-dessous).

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Cinq grandes tendances structurer ont la mobilité des per sonnes à horizon 10 ans selon le rapport Lemoine
1. Une plus grande fluidification du parcours des usagers grâce à l’amélioration de l’interopérabilité des modes de transport, une meilleure exploitation des données de mobilité et l’arrivée d’un système de billettique multimodal sur mobile.
2. La généralisation des usages collaboratifs en matière de mobilité avec la consolidation d’une offre de solutions collaboratives peer to peer et BtoC.
3. L’émergence d’un nouveau modèle de mobilité domicile-travail avec une meilleure acceptabilité par les employeurs du travail à distance, le développement des outils de télétravail et la création de tiers lieux.
4. L’enrichissement de l’expérience touristique grâce à un flux informationnel continu, contextualisé et personnalisé.
5. Des infrastructures routières intelligentes et une généralisation des véhicules connectés soit par le biais de systèmes embarqués (ex : R-link de Renault) ou par le biais d’applications mobiles individuelles.