NSX, Virtual San, la version 5.5 du Vpshere et vCloud Suite 5.5 ont monopolisé l’attention des visiteurs de VMWorld au Moscone Center de San Francisco
NSX : les réseaux virtuels
Le logiciel NXS de Vmware risque bien de faire oublier la NSX de Honda, une auto vendue pendant plus de 15 ans à des dizaines de milliers d’exemplaires, tant l’impact de ce logiciel pour les réseaux s’amplifie. Avec ce logiciel, VMware permet de virtualiser les réseaux locaux et distants et de distribuer les machines virtuelles sans complications sur différents sites, à condition toutefois de posséder les commutateurs adéquats. (Lire l’article la virtualisation des réseaux débarque à VMworld) Cette fusion réseau et serveur ouvre la porte à une vague impressionnante de nouveaux produits chez les fabricants de produits réseaux.
Virtual SAN
Pour sa part, Virtual SAN est une nouvelle solution de virtualisation du stockage qui va doper les performances des différents serveurs de stockage, en particulier ceux disposant de disques SSD très performants. L’ancien Virtual Storage Array (VSA) qui permettait déjà de gérer 3 clusters différents sera dépassé. Le nouveau logiciel dispose de fonctions d’administration avancées pour les serveurs et postes distants telles qu’on les trouvait déjà dans l’offre de Citrix. Suivant les politiques choisies, le provisioning (L’allocation préalable des espaces mémoire) des machines virtuelles va donc permettre d’utiliser au mieux les ressources disques disponibles, au fil des backup, ce qui évitera des manipulations intempestives avec d’autres outils maisons. La version bêta publique de Virtual SAN sera disponible à la fin de ce trimestre.
Troisième annonce, la nouvelle version de Vsphere
Le logiciel phare de l’éditeur subit une mue importante qui justifie le changement de numérotation de 5.1 à 5.5. Cette version répond à un nombre important de critiques et efface pas mal de limitations des anciennes moutures.
D’un point de vue pratique tout d’abord , la version 5.5 permet de gérer 320 CPU au lieu de 160 et 4 To de mémoire vive au lieu de 2 To. Dans le cas des serveurs Numa, le nombre de nœuds administrables passe à 16 au lieu de 8 précédemment Mais surtout, ce qui intéressera les administrateurs de data centers, la V5.5 pourra gérer 4096 CPU virtuelles au lieu de 2048. Cette version répond aussi tardivement aux lancements de processeurs Xeon E5 V2 Ivy bridge-EP et Atom C2000 d’Intel. Elle s’ouvre enfin à l’offre d’AMD en ce qui concerne les Opteron 3300, 4300 et 6300, une preuve de plus que les relations avec Intel ne sont pas aussi bonnes que le prétend VMware.
L’annonce est associée à la disponibilité de ses outils VCloud suite et Operation Management. Ce dernier programme, comme son nom le fait pressentir, permet d’améliorer les gestions des clients Web, la vérification des droits d’accès, mais surtout booste les backup et la réplication de fichiers, un créneau dans lequel s’étaient engouffrés plusieurs éditeurs de programmes de backup. VMware propose aussi sa Vsphere App HA pour garantir la disponibilité des applications critiques et détecter les défaillances des systèmes d’exploitation.
Une simplification des interfaces avec le matériel
Une nouvelle interface AHCI (Advanced Host Controller Interface) va permettre d’exploiter plusieurs disques SATA sur un même contrôleur. Du point de vue affichage, le support des nouveaux GPU d’Intel et AMD va de pair avec une meilleure intégration d’Open GL qu’il s’agisse des VM d’origine Linux ou Windows. La réécriture de certains modules du code de Vpshere donnerait de meilleurs temps de réponses. C’est une réponse aux critiques souvent formulées par les traders dont les programmes nécessitent des réactions au centième de seconde. Cette amélioration tient aussi à la manière dont l’hyperviseur alloue la mémoire RAM et à l’attribution plus directe des CPU virtuelles sur les processeurs « réels » au lieu du séquencement programmé jusque-là utilisé. Le VMware Vsphere Flash Read Cache, en outre, virtualise les mémoires flash côté serveur afin de réduire les temps de réponses des applications.
Un meilleur support de Windows Server12
Dans la version 5 .5, on pourra aussi utiliser les protocoles iSCSI et FCOE avec Windows Server et exploiter les fonctions de « Fail over » avec le clustering. Une intégration simplifiée de l’Active Directory de Microsoft sera aussi appréciée. Du coté Macintosh, le client Vsphere a été revu pour une meilleure administration d’OSS X et une simplification des raccordements des différents postes. Lié au lancement de NSX, la gestion du réseau est dopée avec un outil de gestion d’analyse du trafic exploitable à différents étages, que l’on se trouve au niveau des cartes réseaux du serveur ou du commutateur.
Une suite d’outils pour le cloud Privé
VMware vCloud Suite 5.5 permet d’exploiter un cloud privé basé sur Vsphere en utilisant l’architecture Software-Defined data center. Là encore, il s’agit d’automatiser le provisioning, la distribution, la configuration et le contrôle des applications basées sur des règles à la demande.
Les fonctionnalités de VMware vCloud Automation Center et de VMware vCenter Operations Management Suite ont été ajoutées à toutes les éditions de VMware vCloud Suite 5.5. VMware vCloud Automation Center offre, selon la documentation : « L’agilité dont les clients ont besoin et une solution flexible d’automatisation des services et applications informatiques. » VMware vCenter Operations Management Suite assure la surveillance des performances, veille à la bonne capacité des disques et aux configurations nécessaires aux charges de travail variables . VMware vCloud Suite 5.5 inclut également de nouvelles versions de VMware vCloud Connector, VMware vCloud Director, VMware vCloud Networking and Security, ainsi que VMware vCenter Site Recovery Manager.