Cette semaine, Adobe a intégralement revisité son service en ligne « Firefly » et les IA de travail et création de contenus aussi bien images, audio que vidéo. Car désormais, l’IA Firefly sait non seulement générer des images, des illustrations vectorielles et des contenus audios, mais concurrence directement SORA d’OpenAI en générant des séquences vidéos !

Adobe a donc officialisé cette semaine la première version bêta publique de son Firefly Video Model, une IA de génération de vidéos à partir de textes ou d’images. Conçu pour offrir un contrôle précis – allant des angles de caméra aux ambiances cinématographiques – cet outil s’intègre directement aux applications Adobe Creative Cloud, telles que Photoshop, Premiere Pro et Express. Il est également intégré au site Web « firefly.adobe.com » (et ses outils simplifiés) qui connaît pour l’occasion une importante refonte.

Marqué par sa promesse d’être « commercialement sûr », Firefly Video est entraîné exclusivement sur des contenus sous licence ou issus du domaine public, garantissant ainsi le respect des droits de propriété intellectuelle pour les marques et professionnels de la création. Avec des vidéos en 1080p à 24 images par seconde et une durée maximale de cinq secondes, la génération de contenu se réalise en environ 90 secondes, tout en laissant la porte ouverte à des améliorations, notamment l’arrivée prochaine d’un mode 4K et d’une version « ideation » à résolution réduite.

Déjà adopté par des acteurs majeurs, tels que Gatorade, IBM, Mattel et Stagwell, Firefly Video s’inscrit dans la continuité de la famille Firefly, qui a généré plus de 18 milliards d’actifs à travers le monde, selon l’éditeur.

Reste que les IA Firefly sont assez inégales et souvent critiquées par les utilisateurs. Les fonctionnalités basées sur des images existantes, qu’il s’agisse d’étendre une image, de supprimer des détails ou de générer une animation vidéo, sont généralement considérées comme très utiles et efficaces. En revanche, les générations « texte vers images » ou « texte vers vidéo » donnent souvent des résultats éloignés des attentes et moins pertinents que les IA concurrentes. Néanmoins, comme toujours, tout dépend de la qualité des prompts et de leur maîtrise par l’utilisateur.

L’avantage, c’est que le site Firefly peut être accédé gratuitement et qu’il est donc facile de tester et évaluer l’utilité des différents outils de génération et retouche par l’IA. Toutefois, Adobe n’est pas très transparent sur le nombre de générations que l’on peut réaliser gratuitement.

Car, en temps normal, l’utilisation de Firefly – dans les applications Adobe comme sur le site Firefly – consomme des « crédits génératifs ». Dans une démarche de démocratisation de ses outils d’IA, Adobe propose désormais trois formules d’abonnement :
Firefly Standard – 11,08 € par mois pour 2 000 crédits génératifs, offrant jusqu’à 20 vidéos,
Firefly Pro – 33,26 € par mois pour 7 000 crédits génératifs, permettant de créer jusqu’à 70 vidéos.
* Firefly Premium  est annoncé mais pas encore disponible et se destinera aux très grands consommateurs de contenus GenAI.

Par ailleurs, les abonnés à la suite « Adobe Creative Cloud » bénéficient en standard de 1000 crédits génératifs par mois à dépenser au sein des applications Photoshop, Premiere, Adobe Express, Substance 3D, mais aussi sur le site Web « Firefly » (sans avoir à souscrire un abonnement Firefly séparé).

Face à la concurrence de solutions comme Sora d’OpenAI, Runway AI ou les projets de Google, Adobe mise sur une intégration fluide et une sécurité juridique accrue pour se démarquer sur le marché en pleine expansion de la vidéo générée par IA.

 

 

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