Transparence des flux, traçabilité, lutte contre la fraude et la contrefaçon, optimisation des coûts de transport… La logistique fait face à de nombreux enjeux. À l’ère de l’industrie 4.0 et alors que le nombre d’équipements connectés devrait atteindre les 20 milliards en 2020, comment intégrer sereinement les technologies de l’IoT pour amorcer la transformation de sa chaîne logistique et répondre à ces différents enjeux ?
L’avenir de la logistique sera connecté
« Où sont mes équipements ? Comment sont-ils exploités ? Comment m’assurer de l’intégrité de mes marchandises pendant leur transport ? Comment améliorer la confiance de mes clients en termes de sécurité et de délai » ? Autant de questions que tous les industriels se posent. Les technologies de l’Internet des Objets (IoT) apportent des réponses à ces préoccupations : traçabilité améliorée, plus grande disponibilité des équipements, réactivité en cas d’imprévu, planification fiable à l’aide d’outils de pilotage…
Aujourd’hui, les industriels ne s’interrogent plus sur les bénéfices de la logistique connectée mais sur la meilleure stratégie à suivre pour l’adopter. Leur challenge est de prendre la voie de l’IoT intelligemment, avec une vision de long terme, afin que les données servent leur stratégie d’entreprise.
Quels challenges pour une logistique connectée optimale ?
Une solution connectée de qualité doit s’appuyer sur trois briques d’importance égale : un dispositif communicant, un système d’information et un logiciel de contextualisation de l’information.
Au début de la chaîne, les dispositifs fournissent des données fiables et pertinentes pendant une durée de vie étendue afin que l’utilisateur de la solution connectée soit assuré de l’amortir sur une longue période d’usage. La qualité des données et du dispositif dépend du cas d’application de l’utilisateur. Pour la logistique connectée, un bon système IoT de tracking d’équipements mobiles non alimentés, communique au minimum des données de géolocalisation et de détection de mouvement. Il est également robuste et garanti pour une utilisation industrielle.
Son mode de communication est également adapté aux exigences opérationnelles. Par exemple, les dispositifs communicants au moyen des technologies LPWAN (LoRaWAN, Sigfox) sont très appréciés pour leurs performances : capacité à émettre des données à des distances de plusieurs kilomètres avec un minimum de consommation d’énergie.
Les données sont ensuite envoyées à une plateforme de traitement qui les transforme en informations opérationnelles. Son rôle principal est d’agréger les données issues des dispositifs communicants et de fournir des indicateurs : quel est le taux d’utilisation de mes équipements ? Sont-ils dans leur périmètre ? …
Des bénéfices immédiats et futurs
Un approvisionnement raisonné des trois briques qui constituent une solution IoT permet d’anticiper les questions qui se poseront demain : comment intégrer de nouveaux équipements connectés dans ma solution ? Comment garantir aux différents types d’usagers de mon organisation des interfaces personnalisées et synchronisées entre elles ? Comment réemployer les données issues des dispositifs connectés pour piloter la chaîne logistique au plus près de la réalité du terrain ?
L’évolution des processus logistiques vers l’utilisation des nouvelles technologies représente un investissement qui doit être amorti sur le long terme. L’IoT doit être un premier jalon vers l’utilisation des technologies de l’intelligence artificielle et de la blockchain au service d’une amélioration continue des processus. Les technologies de l’IoT sont aujourd’hui mûres et opérationnelles. Il revient au marché de s’organiser pour que les utilisateurs puissent tirer le maximum de bénéfices immédiats et futurs.
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Aurélien Berthier est Directeur de la BU Industrie, SRETT