Jusqu’ici réservée à l’univers Desktop, l’intelligence conversationnelle Bing IA débarque sur les smartphones pour dynamiser nos recherches sur mobiles mais s’apprête aussi à accompagner nos visioconférences…

Décidément, il ne se passe pas une journée sans une nouvelle information – bonne ou mauvaise – autour de la nouvelle IA Bing. Après les déboires hallucinogènes de la semaine dernière et la réaction surprotectrice de Microsoft rendant son Ia inutilisable, les choses rentrent progressivement dans l’ordre et l’éditeur continue d’avancer ses pions tous azimuts.

Cette nuit, l’éditeur a officialisé la nouvelle version de Bing Search Mobile pour iOS et Android qui incorpore la fameuse IA conversationnelle de copilotage de vos recherches.

Si le fonctionnement général ne diffère pas de la version Desktop jusqu’ici réservée à Edge, elle présente néanmoins quels ajustements visuels et un petit plus très appréciable : l’interrogation de Bing peut s’effectuer en vocal. Une interrogation vocale qui a également fait son apparition ce matin sur la version PC de Bing tout au moins pour poser la première question de recherche !

Bing IA répond à la voix

Cette interrogation va au-delà de la conversion de votre requête vocale en texte. Bing répond aussi oralement à la question avec ce qui lui semble la réponse la plus adéquate avant d’afficher une réponse plus complète et élaborée à l’écran. Pas encore de quoi entretenir une vraie discussion vocale avec l’IA mais clairement un premier pas dans cette direction.

Microsoft prévient toutefois que cette interrogation vocale est encore expérimentale et instable, notamment si la connectivité du smartphone n’est pas de bonne qualité. Une instabilité que nous avons pu constater puisque lors de certains tests, la reconnaissance vocale restait complètement sans réaction.

Sans surprise, on retrouve sur l’App Mobile les mêmes limitations que celles introduites ces derniers jours sur la version PC : les discussions se limitent à 6 échanges par session et il n’est plus possible pour le moment d’interroger Bing sur l’IA, sur elle-même, sur ses émotions, sur ses limites, sur ses règles, etc. Bing est là pour accompagner et enrichir votre expérience de recherche pas pour se laisser entraîner dans de longues discussions existentialistes. C’est ce qui aujourd’hui la différencie notamment de ChatGPT qui n’a pas ce genre de limitations mais n’est ni connectée à Internet, ni connectée à l’actualité contrairement à Bing.

Par ailleurs, Microsoft a dévoilé hier une nouvelle intégration de son IA conversationnelle : Skype ! Le principe est simple : il est désormais possible d’ajouter un bot « AI-Powered Bing for Skype » à vos groupes de discussion. Autrement dit, l’intégration est optionnelle, c’est l’utilisateur qui choisit s’il veut que Bing participe ou non aux échanges. Il suffit alors d’interroger Bing dans la conversation pour obtenir immédiatement une réponse contextualisée de l’IA. Microsoft a confirmé qu’une telle fonctionnalité était également en préparation pour Teams !

 

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