Le principe des « opérateurs » (operator pattern) s’impose peu à peu dans l’univers Kubernetes. Cette technologie d’automatisation simplifie le packaging, le déploiement et la gestion des du cycle de vie des Workloads placés dans les clusters K8s. Elle repose sur un container « opérateur » qui contrôle et gère les différents containers du Workload. Ces opérateurs remplacent les codes de configuration et gestion « faits mains » par des containers standardisés et partagés.

Canonical a introduit il y a quelques temps son « Open Operator Collection », une collection publique d’opérateurs préconçus pour un grand nombre d’applications Web (Prometheus, Grafana, MySQL, WordPress, Cassandra, MongoDB, Jenkins, Kafka, etc.), hébergée sur le site « charmhub.io ». Conformes aux préceptes du Open Operator Manifesto, cette collection Open Operator s’accompagne de Python Operator Framework pour faciliter les travaux des développeurs, même si les opérateurs peuvent être construits avec n’importe quel langage (principe d’agnosticité).

Les opérateurs de la Open Operator Collection sont des logiciels libres et ne dépendent pas de composants d’infrastructure propriétaires. La Collection s’appuie sur la solution DevOps  « Juju Operator Lifecycle Manager (OLM) » qui fournit les services nécessaires au fonctionnement des opérateurs. Au-delà des fonctionnalités de base d’approvisionnement et de gestion du cycle de vie, Juju OLM permet une architecture pilotée par modèles avec des fonctionnalités de delivery et de sérialisation d’événements, d’état persistant, de sélection de leader, de monitoring applicatif, d’application messaging et d’échange de données d’intégration.

Cette semaine, Canonical annonce étendre son « Open Operator Collection » au-delà de l’univers Kubernetes pour l’étendre aux applications « On Premises » sous Linux et Windows! Pour l’éditeur, l’objectif est de disposer ainsi d’un framework universel de gestion des applications, basé sur les opérateurs Kubernetes, qui s’applique aussi bien sur Kubernetes que sur du « bare-metal » ou des machines virtuelles. Le projet est ambitieux mais constitue une étape de plus dans la volonté d’uniformiser bare-metal, VM et containers et de masquer toujours un peu plus la complexité intrinsèque de Kubernetes pour en faire une couche transparente aux administrateurs des entreprises.