Grâce à STMicroelectronics et GlobalFoundries, la France va accueillir une nouvelle usine de fabrications de puces.

Il y a quelques mois, la France échouait à convaincre Intel d’implanter ses nouvelles usines européennes sur son sol. Le fondeur américain avait finalement choisi l’Allemagne comme terre d’accueil de ses deux futures usines mais annonçait également ouvrir un centre de R&D en France, sur le plateau de Saclay.

Aujourd’hui, le suisse STMicroelectronics et l’américain GlobalFoundries annonce une joint venture pour créer une nouvelle usine de fabrication de processeurs du côté de Crolles (en Isère) non loin de l’usine existante de STMicroelectronics.

L’usine doit entrer en fonction en 2026 et produire 620 000 plaques (waffers) de 300 mm par an. Basée sur les techniques de gravure classiques FD-SOI, elle n’a pas pour vocation à produire la toute dernière génération de processeurs, mais plutôt des puces destinées au marché de l’embarqué, de l’automobile, des Telecoms et de l’IoT qui doivent fonctionner avec des contraintes de températures et de fiabilité élargies.

Plus de 1000 emplois devraient ainsi être créés, une aubaine pour la région. L’opération s’est faite grâce à « un support financier de l’Etat » (qui n’a pas été encore dévoilé) et s’inscrit dans la volonté européenne de fabriquer sur son sol 20% du marché mondial des composants électroniques d’ici 2022.

« Cette nouvelle unité de fabrication soutiendra notre ambition d’un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards de dollars. La collaboration avec GF nous permettra d’aller plus vite, d’abaisser les seuils de risque et de renforcer l’écosystème européen FD-SOI. Nous disposerons de plus de capacités pour accompagner nos clients européens et mondiaux dans leur transition vers la numérisation et la décarbonisation« , explique Jean-Marc Chery, président et CEO de STMicroelectronics.

 


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