Même si les entreprises sont devenues beaucoup plus pragmatiques dans leurs approches du cloud, un nouveau sondage IDG confirme l’impact croissant du cloud computing et son adoption massive.

IDG vient de publier les résultats de son sondage annuel faisant un état des lieux de l’adoption du Cloud Computing, l’IDG 2020 Cloud Computing Survey.

L’étude réalisée auprès de 551 responsables IT montre que la migration massive des workloads vers le cloud se poursuit même si ces derniers mois on a vu plusieurs entreprises faire marche arrière et rapatrier en interne des applications se révélant trop coûteuses dans les nuages. Clairement, l’adoption n’a pas été freinée par les échecs rencontrés par bien des projets en entreprise et se trouve largement confortée par les approches hybrides.

Si 29% des répondants indiquent placer déjà majoritairement leurs workloads dans le cloud, ils sont 43% à indiquer que d’ici 18 mois, la majorité de leur infrastructure applicative sera hébergée dans le nuage. De même seuls 9% des responsables affirment être déjà « 100% » cloud, mais ils sont 18% à viser le « tout cloud » dans 18 mois.

L’étude montre aussi que 55% des entreprises ont adopté une approche multicloud, 21% d’entre elles utilisant même plus de trois prestataires de nuages.

Autre chiffre très parlant, 92% des entreprises interrogées sont au moins partiellement dans le cloud que ce soit à travers l’usage de solutions SaaS ou le déploiement de ressources IaaS.
D’ailleurs si les solutions SaaS représentent 24% des solutions actuellement utilisées dans l’entreprise, cette part dépassera les 36% dans 18 mois. Dans un même ordre d’idées, si les 42% des infrastructures de développement sont désormais dans le IaaS, cette part passera à 48% dans les 18 mois à venir. Il faut cependant signaler ici que ce sondage a été réalisé avant la crise pandémique. Or on sait que celle-ci a servi d’accélérateur. Satya Nadella, le CEO de Microsoft, constatait en ouverture de la Build que « nous venons de réaliser en deux mois, deux années de transformation numérique ».

Bref, le cloud continue de convaincre et les perspectives présentées par cette étude ont de quoi rassurer les grands opérateurs. Elles tendent aussi à montrer que l’approche Gaia-X bien que tardive a encore la possibilité de parler aux entreprises européennes et même conforter la volonté de certaines de mettre toujours plus de workloads dans les différents nuages.

L’étude montre d’ailleurs que l’aspect « gain financier » n’est plus le moteur principal d’une migration cloud. Les entreprises ont compris qu’elles ne feraient pas nécessairement des économies en migrant vers les nuages mais recherchent en priorité de l’agilité et davantage de flexibilité et de visibilité. D’une manière générale, les budgets affectés au cloud sont largement en croissance. Ils ont progressé de 59% en deux ans. En moyenne, les grandes entreprises allouent désormais 32% de leur budget IT aux solutions cloud.
L’étude montre également que peu à peu les applications « cloud native » prendront le dessus sur les applications « lift and shift ». Déjà 46% des applications hébergées dans le nuage ont été spécifiquement conçues pour.