Ce n’est certes pas une surprise. Mais les quatre opérateurs de télécommunication mobile ont bien déposé leurs dossiers de candidature à la 5G, la date limite de dépôt ayant été fixée au 25 février dernier.
L’Arcep a révélé hier que Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR étaient tous les quatre candidats à l’attribution de fréquences dans la bande 3,4 à 3,8 GHz, essentielles à la mise en place de la première phase de la 5G dite de « 5G non autonome ou 5G NSA ». Celle-ci permet de déployer très rapidement la 5G en s’appuyant sur le réseau 4G existant, enrichi d’antennes 5G exploitant les nouvelles fréquences. Elle sera suivie, normalement vers 2023, d’une seconde phase dite de « 5G autonome » (5G SA) qui permettra de concrétiser les vraies promesses de la 5G avec un découpage fonctionnel du réseau et l’exploitation des ondes millimétriques.
Les quatre opérateurs mobiles français ont donc chacun sollicité l’attribution d’un des quatre blocs de 50 MHz qui doivent attribués en contrepartie de la souscription aux engagements prévus par la procédure définie par l’Arcep et le gouvernement. Pas de surprise dans les candidatures et probablement aucune surprise non plus quant à l’attribution finale des 4 blocs puisqu’il n’y a pas plus de candidats que de lots à répartir.
Mais tout suspense n’est pas totalement écarté ! En tout, 310 MHZ doivent au final être attribués. Autrement dit, au-delà des 4 blocs de 50 MHz, 11 autres blocs de 10 MHz seront joués aux enchères (avec un prix de réserve par bloc de 70 millions d’euros). Les quatre candidats vont donc pouvoir s’écharper à coups de millions d’euros pour acquérir des fréquences additionnelles.