Le e-learning continue de se développer en quantité au point que l’enjeu est désormais de s’assurer que les formations ne soient pas un labyrinthe et que les apprenants puissent facilement trouver les ressources dont ils ont besoin.

Cela reste un défi pour les équipes en charge du développement des compétences au sein des organisations, et il apparait que ce défi n’est pas relevé : 46 % des apprenants estiment que le e-learning n’est pas suffisamment adapté à leurs besoins. Les apprenants veulent du contenu pertinent et opportun, des recommandations et de la flexibilité.

Des modalités appropriées pour favoriser l’utilisation des ressources d’apprentissage

Un lieu de travail digitalisé qui répond aux besoins des apprenants. Rendre le e-learning mobile améliore à la fois l’efficacité et l’efficience du programme. Il signifie que l’information est instantanément accessible n’importe quand, n’importe où et qu’elle est facilement assimilable dans des délais limités. Lorsque l’apprentissage à distance est possible, par exemple sur un smartphone, les apprenants peuvent facilement reprendre là où ils se sont arrêtés, où qu’ils se trouvent.

Lorsque l’on ajoute à cette flexibilité des éléments de gamification, les collaborateurs vont davantage satisfaire leurs besoins en formation chaque fois qu’ils en ont l’occasion.

Les responsables doivent montrer l’exemple

Les retours sont un élément important de l’apprentissage, et les entreprises doivent tenir compte de la façon dont elles reconnaissent les réalisations des collaborateurs. Cela nécessite l’adhésion des cadres supérieurs au programme d’e-learning, ainsi que des mises en avant régulières des réussites de l’apprenant.

Les organisations les plus performantes reconnaissent l’importance d’une bonne communication et utilisent une variété de canaux pour s’assurer que le personnel connaisse l’offre de formation. Elles utilisent également une approche de campagne promotionnelle pour diriger les gens vers un sujet particulier et inclure les gestionnaires et toutes les parties prenantes dans toute communication avec les apprenants. Le parrainage de ce dispositif par la direction est nécessaire – la promotion du haut vers le bas accroit l’engagement et la rétention et améliore les résultats financiers.

Faire de l’apprentissage une activité sociale

Les apprenants apprécient la gamification qui encourage la participation et la compétition. L’élément social est le moteur de l’engagement et de la collaboration : 52 % des organisations Top Deck (le décile supérieur de l’index de l’étude Towards Maturity menée par Skillsoft) utilisent des techniques de gamification telles que les tableaux des leaders, les niveaux et les scores. Cela peut encore être amélioré avec des outils sociaux tels que Yammer, qui peuvent favoriser les notes et les discussions publiques. Lorsque tous les collaborateurs sont impliqués, les apprenants ont l’impression de faire partie intégrante de l’organisation au sens large et sont plus enclins à s’engager dans le programme.

De plus, les apprenants sont plus susceptibles de participer aux conversations avec leurs pairs qu’avec des professionnels du Digital Learning. Selon l’étude, seulement 4% des apprenants rapportent que c’est l’opinion d’un membre de l’équipe de L&D (y compris leur formateur) qui les encouragerait probablement à apprendre en ligne.

S’appuyer sur la curation de contenu

En fin de compte, c’est l’apprenant et non le professionnel du L&D qui doit trouver le programme e-learning aussi engageant que possible. Beaucoup de systèmes d’e-learning gargantuesques ont échoué parce que les apprenants n’arrivaient tout simplement pas à trouver le contenu pour répondre à leurs besoins. Si le contenu est roi, la recherche est la reine et sans elle, fournir une expérience d’apprentissage moderne relève de l’impossible.

En moyenne, 13 % des entreprises seulement utilisent des outils de curation de contenu ou de bookmarking social, contre 51 % pour le Top Deck. Or la mise en place d’une stratégie de curation du contenu aide les apprenants à comprendre les ressources à leur disposition. Ainsi la curation devient de plus en plus importante pour aider les apprenants à rechercher, partager et gérer la richesse du contenu qu’ils trouvent.

Déterminer les compétences nécessaires est la première étape du développement d’un programme d’apprentissage solide. Sur l’ensemble de l’échantillon, plus de 90 % des organisations ont fait de ces compétences une priorité. En se concentrant sur les besoins réels des apprenants, en les aidant à se sentir plus à l’aise et en les soutenant mieux, les entreprises aboutissent à une culture L&D améliorée, à un meilleur engagement et à des programmes d’apprentissage en ligne plus fructueux.

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Stéphane de Jotemps est VP Sales France de Vodeclic, une société Skillsoft