L’IA peut-elle encore significativement progresser ? Quels sont les risques pour les emplois ? L’IA est-elle amie ou ennemie ? La France a-t-elle un vrai rôle à jouer sur cette technologie ? Pour répondre à ces questions, Laurent Daudet, cofondateur de LightOn, est notre invité de la semaine.
Fondée en 2016 par Igor Carron et Laurent Daudet, LightOn est l’un des pionniers français de l’IA générative et des LLM. On doit ainsi à LightOn l’un des tout premiers LLM en langue française avec PAGnol sorti dès 2021 soit deux ans avant le tsunami ChatGPT. La startup se positionne comme un partenaire stratégique des entreprises et des organisations publiques à l’heure où l’IA générative et la souveraineté numérique deviennent des enjeux cruciaux. Elle a plus récemment introduit une plateforme d’IA générative spécialement pensée pour les entreprises, dénommée Paradigm, ainsi qu’un LLM open source là aussi orienté besoins d’entreprise, dénommé Alfred.
Pour discuter des nouveaux enjeux de l’IA générative, de son avenir et des risques de l’IA, Laurent Daudet est l’invité de la semaine de Guy Hervier. Ensemble, ils reviennent sur les progrès fulgurants et spectaculaires réalisés dans le domaine des LLM et de l’IA générative en un an ainsi que sur une maturité nouvellement acquise des entreprises autour des cas d’usage de l’IA.
Il explique pourquoi LightOn ne s’est pas engagée dans la course aux modèles gigantesques et pourquoi la startup préfère concentrer ses efforts sur des modèles plus raisonnables, estimant notamment que 40 milliards de paramètres est aujourd’hui un bon compromis pour réaliser des modèles à la fois pertinents et multimodaux. LightOn met aujourd’hui à certaines dispositions des entreprises 12 LLM utilisant différentes architectures, différentes tailles et différentes pour mieux coller aux besoins métiers.
Ils évoquent les risques cyber et les transformations sociétales induites par ses IA. Selon Laurent Daudet, l’IA générative ne remplacera que 5% des emplois, mais assistera de nombreuses tâches, avec des gains de productivité importants. Il estime par ailleurs que l’Europe a clairement une carte à jouer en IA même si elle est en retard par rapport aux États-Unis et à la Chine. Elle a néanmoins un atout dans sa manche : L’ingéniosité des startups françaises de l’IA.