D’après le Gartner, 75 % des entreprises prévoient d’effectuer des déploiements de Cloud hybrides d’ici la fin 2017. Il prédit aussi qu’en moyenne 545 services Cloud distincts seront utilisés au sein de chacune d’elles. Aujourd’hui, de nombreuses sociétés ont déjà opté pour ce type d’architecture hybride combinant l’utilisation de ressources disponibles sur site avec des services proposés dans le Cloud. Pourtant, bien que l’architecture hybride offre de nombreux avantages, que ce soit en matière d’agilité ou en termes de maîtrise des coûts, il n’en demeure pas moins qu’elle complexifie les systèmes d’information. En effet, la gestion de multiples applications, exécutées sur des infrastructures différentes et dispersées dans plusieurs endroits, crée nécessairement des problèmes de visibilité, de performance et de sécurité.

Les entreprises peuvent-elles continuer à utiliser les services Cloud tout en gardant le contrôle de leurs workloads et en garantissant le même niveau de performance applicative à leurs collaborateurs ? Est-il possible d’assurer une migration vers des solutions Cloud sans heurts ? Comment bénéficier d’une disponibilité des services à tout moment et éviter les éventuels problèmes de latence liés aux distances entre les données et les utilisateurs ? En respectant trois fondamentaux, les entreprises pourront gérer efficacement la performance de leurs applications et garantir une expérience optimale à l’ensemble de leurs utilisateurs.

1. Se méfier des idées reçues sur la disponibilité des applications dans le Cloud

Une fois les applications migrées dans le Cloud, leur emplacement physique réel devient souvent une énigme pour les DSI. Les données peuvent se trouver aussi bien au Royaume-Uni, en Islande voire en transit constant entre plusieurs prestataires et centres de données. Cela implique de la part des équipes informatiques de rester méfiantes vis-à-vis de toute supposition concernant la disponibilité et les latences des applications.

Quel que soit l’emplacement de l’application ou la position géographique de l’utilisateur, la DSI peut s’appuyer sur les techniques d‘optimisation de performances spécifiquement conçues pour les applications SaaS afin de maîtriser la performance applicative.

2. Garder la visibilité sur ses applications

Certes, la migration des workloads vers le Cloud permet aux entreprises d’être plus agile, de réduire ses coûts et d’améliorer l’expérience client. Cependant, elle ne sera effective qu’à condition du maintien de la visibilité sur les applications. Pour assurer un réel niveau de performances applicatives dans le Cloud, il faut expérimenter des outils APM adéquats. Au-delà d’offrir une visibilité applicative complète, la majorité de ces outils permet d’obtenir un reporting des activités et d’établir des recommandations précises quant à la gestion des applications. Elles peuvent même servir à automatiser certains processus, en permettant aux équipes IT de se focaliser sur des projets à forte valeur ajoutée au lieu de faire du ‘baby-sitting’ d’applications.

3. Anticiper les problèmes

Chaque entreprise doit mettre en œuvre des mesures pour la disponibilité des applications, qu’elles soient installées dans le Cloud ou sur site. Comme les infrastructures Cloud se situent en dehors de l’entreprise – et de son contrôle – un problème peut alors être ressenti comme particulièrement catastrophique et frustrant.

Les entreprises peuvent rendre leurs applications plus résilientes en tenant compte de potentiels points de défaillance lors de la conception de leurs applications. En coopérant avec les fournisseurs Cloud, les entreprises peuvent également répartir leurs workloads sur différents endroits afin de garantir la disponibilité.

En tout état de cause, la nouvelle génération d’outils APM s’impose pour permettre de garder le contrôle, et ce même si certaines applications et données sont hébergées dans les sites distants.

Planifier le futur

En adoptant une architecture Cloud hybride, les entreprises peuvent se décharger d’une partie de leur informatique physique. Cette adoption leur permet de réaliser des économies importantes tout en leur garantissant une plus grande flexibilité et rapidité de livraison des données et des applications vers l’utilisateur final. Les DSI doivent cependant avoir en tête qu’en optant pour un système d’information hybride, ils s’ouvrent au risque d’« angles morts » dans leur livraison applicative.

Pour remédier aux enjeux des entreprises hybrides actuelles, une combinaison d’agents et d’outils informatiques de collecte passive/active peut permettre aux DSI de bénéficier d’une visibilité des applications de bout en bout en temps réel et de recueillir les métriques liées, y compris celles ayant trait à l’expérience utilisateur final. En s’appuyant sur ces métriques concrètes et les outils d’optimisation d’expérience utilisateur, une entreprise peut tirer le maximum de ses déploiements Cloud hybrides et les mettre au service de ses objectifs stratégiques.

Frank Lyonnet – Deputy CTO de Riverbed