Avec la croissance de l’Internet des objets (IoT) et des bâtiments intelligents, il y a désormais plus de périphériques que jamais à être connectés au réseau, bon nombre d’entre eux étant placés au plafond : éclairages LED, dispositifs d’automatisation du bâtiment, points d’accès Wi-Fi et dispositifs de sécurité. Et parce que le câblage de zone offre d’importants avantages pour ces bâtiments hautement automatisés, cette typologie de câblage est de plus en plus utilisée. Le temps est donc venu de se familiariser avec ces nouveaux types de test.

L’architecture de câblage de zone de travail peut être réalisée en utilisant soit des points de consolidation (CP) ou des points de connexion horizontaux (HCP) ; celle-ci dépend du type d’appareils pris en charge et de la norme TIA de câblage structuré en vigueur. Par exemple, pour le câblage zonal qui prend en charge des applications de voix et de données et qui doit être conforme à la norme TIA 568-C réservée aux bâtiments commerciaux, la connexion au sein de la zone est considérée comme étant un point de consolidation (CP). Pour le câblage de zone prenant en charge un dispositif d’automatisation du bâtiment et suivant la norme ANSI/TIA 862-A (concernant les systèmes d’automatisation des bâtiments), la connexion au sein de la zone est souvent considérée comme étant un point de connexion horizontal (HCP).

Dans les deux cas, des câbles horizontaux relient des panneaux de brassage dans l’armoire de branchement à des connexions logées dans un boîtier sur zone placée de manière stratégique à un endroit accessible et à forte densité de population. Des câbles plus courts sont alors utilisés depuis le boîtier vers une prise ou directement vers l’appareil. Ceci permet de bénéficier d’une installation de câblage flexible, facile à gérer, où de nouveaux points de raccordement et périphériques peuvent être plus facilement ajoutés, et ce, à moindre coût, par le biais de câbles plus courts, tout cela en causant moins de perturbations qu’une installation de nouveaux câbles horizontaux depuis la prise ou l’appareil vers l’armoire de branchement.

Pour profiter des avantages en matière de coût du câblage zonal par rapport au câblage en circuit traditionnel vers chaque périphérique de la zone de travail, le boîtier de zone de travail doit être placé assez loin de l’armoire de branchement. Les normes TIA recommandent également qu’il soit placé à au moins 15 m (49 pd.) de l’armoire pour éviter de la diaphonie supplémentaire qui se produit en raison de l’étroite proximité des connexions.

Que faut-il tester lorsque vous êtes dans la zone de travail ?

Peu importe si la zone est un CP ou un HCP, elle doit être considérée comme faisant partie de la liaison permanente de 90 mètres et testée comme telle : du panneau de brassage dans l’armoire à la prise du poste de travail. Le problème est que la norme TIA 862-A permet également aux appareils d’automatisation des bâtiments d’être directement relié au HCP sans l’utilisation d’une prise. En d’autres termes, le câblage se termine avec une fiche plutôt que sur une prise femelle.

Lorsque le câble horizontal se termine par une prise mâle à son extrémité, il ne constitue pas vraiment un canal ou une liaison permanente, il est appelé par la BICSI comme un lien permanent à connecteur unique modifié. La meilleure façon de tester cette liaison se fait au moyen d’un outil doté d’un adaptateur de lien permanent au niveau du panneau de brassage dans l’armoire et un adaptateur de canal à l’extrémité distante.

Si vous essayez de tester la limite du lien permanent ou du canal, le testeur vous indiquera une activation sur une extrémité et une erreur sur l’adaptateur de canal puisqu’il reconnaît l’autre adaptateur de lien permanent. Dans ce cas, la limite du lien permanent à connecteur unique modifié doit être sélectionnée.

Pour le test de canal, la prise mâle RJ45 dans l’adaptateur est typiquement exclue. Mais un bon outil de test vous permettra également de savoir si cette prise mâle a mal été raccordée ou si les paires torsadées ne sont pas maintenues.

N’oubliez pas de penser aux futurs tests !

Au sein des bâtiments les plus automatisés, un boîtier de zone unique peut contenir des points de consolidation desservant des prises voix et données ainsi que des points de connexion horizontaux reliés directement aux appareils d’automatisation du bâtiment. Par exemple, un port à l’intérieur du boîtier de zone peut se connecter directement à un éclairage LED en se servant d’une prise mâle à l’extrémité du câble, tandis que le câble d’un autre port peut être raccordé à une prise femelle qui est ensuite raccordée à l’appareil par un cordon de raccordement.

Pour véritablement profiter des avantages du câblage zonal, le boîtier doit être entièrement câblé depuis l’armoire, mais être déployé de manière stratégique en disposant de ports supplémentaires en son sein pour prendre en charge de futurs appareils. Cela signifie que lorsqu’une nouvelle embase de sortie ou un périphérique est connecté au boîtier de zone, vous devez penser à effectuer les tests à ce moment-là, en utilisant au choix le test de lien permanent standard ou modifié.

 

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Robert Luijten est Expert Test & Mesures chez Fluke Networks