Simplicité d’intégration, rapidité de déploiement et gain de productivité : pour les clients finaux, le cloud public présente de nombreux avantages. Pour les prestataires de services aussi, qui sont toujours plus nombreux à migrer vers ce type d’infrastructure. Une excellente idée, dont la mise en place ne s’improvise cependant pas.

La tendance était amorcée depuis quelques années : le travail hybride impulsé par la pandémie l’a renforcée. Avec un taux d’adoption en hausse de 30%, les prestataires de services sont en effet de plus en plus nombreux à recourir au cloud public, plutôt que d’investir dans des équipements lourds et des ressources énergivores pour répondre aux besoins de leurs clients.

Avec le cloud public, le travail à distance est simplifié au maximum puisque cette infrastructure informatique permet au fournisseur de mettre des ressources à disposition des utilisateurs via Internet. Qu’il s’agisse de capacités de stockage, d’applications ou encore de machines virtuelles, l’accès peut donc se faire en tout lieu et à tout moment, en accord avec les nouveaux usages voués à devenir la norme.

Ces services se déclinent autour de trois principaux types de solutions “aaS” (pour “as a service”) : IaaS (Infrastructure as a Service), PaaS (Platform as a Service) ou encore le plus traditionnel SaaS (Software as a Service), selon les besoins spécifiques de chaque client. En effet, tous ne requièrent pas les mêmes flux de données utilisateurs et le même niveau d’engagement. Lequel se fait en toute transparence, puisque l’utilisateur pourra grâce au cloud public moduler sa facturation au gré de ses besoins, mois après mois, en toute flexibilité : comme pour une ampoule dont on ne facture la consommation que lorsqu’elle est allumée, le client peut aligner consommation et facturation tout en bénéficiant de solutions puissantes et efficaces.

Des avantages pour les prestataires de services comme pour les clients finaux

Outre la réelle flexibilité qu’il autorise, le cloud public répond au besoin de rapidité que nous connaissons avec la transition numérique et l’accélération de la demande de logiciels par les clients finaux. Ces derniers pourront optimiser leurs coûts en adaptant leur facturation et leur modèle d’acquisition en fonction de leurs besoins, tout en bénéficiant de solutions à la fois agiles et accessibles, à partir d’une simple connexion internet. Tout en encourageant la mobilité, le cloud permet une amélioration de la collaboration avec les équipes internes comme avec les interlocuteurs externes à l’entreprise, d’autant que les applications cloud sont généralement très faciles à adopter pour les collaborateurs. Et, cerise sur le gâteau, le partage de données en temps réel génère des gains conséquents en matière de productivité.

Côté prestataires, le déploiement quasi immédiat d’environnement virtuels permet de répondre à ces exigences, sans être cantonnés à une seule solution : l’argument économique qui vaut pour les clients finaux prévaut aussi pour les prestataires de services, qui voient avec le cloud public leur capacité de générer des ventes croisées décuplée. Ils pourront ainsi aisément proposer des solutions packagées, et optimiser leurs revenus en réduisant massivement leurs investissements, même en cas de pics d’activité où la montée en charge est gérée de manière totalement transparente pour tout le monde sans impact sur l’activité.

La migration est certes facile, mais ne s’improvise pas

Aussi séduisante et indispensable soit cette migration vers le cloud, elle ne s’improvise pas. Il est nécessaire avant d’effectuer la bascule de procéder à un audit exhaustif de l’environnement logiciel et des ressources utilisées pour permettre le fonctionnement des applicatifs métier. L’objectif est bien sûr, in fine, de bénéficier de performances égales, voire supérieurs, à celles promises par les environnements physiques. Il conviendra donc, pour une migration réussie, de confier cette tâche fastidieuse à un expert, force de conseil en matière de dernières technologies et qui saura proposer l’ajout de fonctionnalités adaptées au profil du prestataire de services et de ses clients finaux, ainsi qu’un modèle de facturation pertinent et flexible pour un déploiement totalement personnalisé.

Les plus réticents pourront sinon compter sur l’expertise d’un professionnel pour déployer, à défaut du cloud public, des solutions hybrides intermédiaires. Ils pourront ainsi se familiariser avec la sécurité, les opérations et la gestion financière propres au cloud public, tout en gardant physiques une partie de leur équipement et de leurs ressources.

Il y a fort à parier cependant que ses avantages en termes de coûts, de partage de ressources et de liberté d’adaptation selon les besoins et les pics d’activité, finiront par les convaincre de passer en full public au plus vite, surtout avec l’accélération de technologies indissociables du cloud comme l’internet des objets (IoT), la collaboration ou encore l’analyse en temps réel.
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Par Matthieu Godel, Sales Manager Cloud Channel chez Insight

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