Le « Cloud Repatriation » gagne du terrain avec des entreprises rapatriant « on-premises » des workloads cloud, notamment afin de répondre aux exigences de sécurité et de performance. Un rapatriement qui se fait néanmoins avec une volonté d’adopter des stratégies de cloud hybride pour combiner les avantages des deux mondes à l’expertise des services managés.

Dans le paysage informatique actuel, une tendance notable se dessine : après avoir largement adopté le cloud public, les entreprises amorcent un changement stratégique en revenant vers les infrastructures On-Premise et les solutions de cloud hybride. Ce mouvement, souvent appelé « Cloud Repatriation » (rapatriement des données du cloud »), reflète une recherche d’équilibre entre flexibilité, sécurité et maîtrise des coûts. Cette tendance est soutenue par des études récentes, notamment celle de Citrix (février 2024), qui indique qu’un quart des entreprises envisagent de rapatrier au moins la moitié de leurs charges de travail du cloud vers des solutions On-Premise.

Historiquement, le cloud public était considéré comme une solution miracle pour répondre aux besoins informatiques des entreprises, promettant évolutivité, collaboration améliorée et réduction des coûts. Cependant, des défis inattendus sont apparus, notamment en termes de coûts imprévus, de performances fluctuantes et de préoccupations en matière de sécurité. Un exemple frappant est celui de Basecamp, qui, en se détournant du cloud, a projeté d’économiser 7 millions de dollars sur cinq ans, mettant en lumière les coûts exorbitants associés aux services cloud. Ce cas illustre une prise de conscience que les modèles entièrement basés sur le cloud public peuvent être financièrement, techniquement et stratégiquement contraignants.

Les motivations derrière ce retour des charges de travail vers des solutions On-Premise sont significatives. Selon l’étude de Citrix, les principaux moteurs incluent des problèmes de sécurité imprévus (41 %), des attentes élevées non satisfaites (29 %) et l’incapacité à répondre ou à définir correctement les attentes internes (23 %).

Face à ces constats, les stratégies de cloud hybride deviennent de plus en plus populaires, proposant un équilibre optimal entre les modèles cloud public et privé ainsi que les infrastructures On-Premise. Cette approche permet aux entreprises de bénéficier de la flexibilité et de l’innovation du cloud tout en maintenant un contrôle stratégique et une sécurité renforcée sur leurs données et leurs opérations critiques. Les infrastructures de cloud hybride offrent ainsi une solution idéale, combinant les avantages des deux mondes, facilitant une intégration transparente des systèmes et permettant d’innover sans compromettre l’agilité ou la flexibilité.

Dans ce contexte où les infrastructures IT deviennent de plus en plus diversifiées et complexes, une gestion efficace et agile devient essentielle, surtout avec l’émergence de stratégies de « cloud repatriation ». Au-delà de la simple migration des données vers des environnements sur site, cette transition nécessite un accompagnement spécialisé pour garantir une intégration maîtrisée et une optimisation continue des infrastructures hybrides.

La maintenance, telle que le Third Party Maintenance (TPM), joue un rôle essentiel dans ce domaine. En fournissant un service économique et flexible, elle permet aux entreprises d’optimiser l’efficacité et la durabilité de leurs infrastructures. Au-delà de ses avantages économiques, ce service apporte également une expertise technique approfondie et la capacité à fournir un support personnalisé, ce qui en fait un partenaire indispensable pour naviguer dans le paysage IT en mutation.

En intégrant des services managés d’infrastructure hybride à cette démarche, les entreprises bénéficient d’un accompagnement complet, de la planification stratégique à la mise en œuvre opérationnelle, en passant par la surveillance continue et l’optimisation proactive.

De cette façon, en collaborant avec des partenaires spécialisés dans la gestion et l’optimisation des environnements hybrides, les entreprises peuvent entreprendre leur transition vers des infrastructures IT plus flexibles et résilientes en toute sérénité.

Alors que le marché du cloud hybride atteindra 145 milliards de dollars d’ici 2026, il est de plus en plus évident que l’avenir de l’informatique d’entreprise repose sur une approche équilibrée et stratégique. En intégrant des modèles hybrides et en faisant appel aux services de TPM (Third-Party Maintenance) et de services managés, les entreprises peuvent mettre en place une gestion IT optimisée qui combine innovation, contrôle et sécurité.
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Par Franquelin Lopes, Directeur Technique chez Jiliti

 

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