Le géant français du nucléaire, Framatome (ex Areva), majoritairement détenu par EDF, a surpris l’univers de la cybersécurité en annonçant cette semaine le rachat de la scale-up française Allentis.
Est-on en train d’assister à la naissance d’un futur grand acteur européen de la cybersécurité ? Bien sûr, la cyber a toujours été un sujet clé pour Framatome (ex Areva) dont les activités touchent les secteurs critiques du nucléaire, mais aussi plus généralement de l’énergie, de la défense, du spatial et du transport. Framatome dispose d’ailleurs déjà d’un portefeuille de solutions et services de cybersécurité (Framatome Defense) reposant sur son expertise des SI industriels et de la gestion des sites sensibles.
Néanmoins, le géant français du nucléaire a créé la surprise en annonçant cette semaine l’acquisition de la scale-up française Allentis (née en 2011), dont les solutions sont certifiées par l’ANSSI et qui compte plusieurs ministères et administrations publiques dans ses clients.
« Cette acquisition s’inscrit dans notre stratégie de croissance, dans un contexte où les enjeux de sécurité, de sûreté, et de souveraineté numérique sont de plus en plus présents » a ainsi justifié Bernard Fontana, CEO de Framatome.
Les expertises technologiques souveraines d’Allentis en cartographie des actifs informatiques et en surveillance de flux vont ainsi venir renforcer l’offre de Framatome, au bénéfice de l’informatique industrielle, notamment pour les secteurs critiques, institutionnels, de la défense et du nucléaire.
Avec cette acquisition, Framatome affiche au grand jour ses nouvelles ambitions pour s’imposer en acteur de référence en Europe et à l’international dans la sécurisation des systèmes critiques et la réponse aux enjeux actuels de la cybersécurité. Avec une volonté affirmée de s’adresser en priorité aux acteurs étatiques et aux industries critiques.