Une récente étude conduite par Hitachi Data Systems révèle que 87% des entreprises interrogées émettent des réticences à passer au cloud dont elles doutent du niveau de sécurité et de confidentialité. Dans un contexte où la sécurité des données est au cœur des problématiques des entreprises, la généralisation de la virtualisation soulève des questionnements autour de la gestion des systèmes informatiques. Les DSI ont en effet besoin d’être rassurés sur la protection des données, et doivent mettre en place la stratégie la plus adéquate, afin que leur gestion s’effectue sur site ou dans le cloud.

La médiatisation de failles de sécurité telles que celles de la NSA ou du piratage de Sony ont fortement contribué à générer des doutes et ont mis à mal la confiance des entreprises envers le cloud. Cela a soulevé le sujet de la protection des informations sensibles au sein des organisations et provoqué une prise de conscience quant à la manière de gérer les données, car au-delà des craintes de sécurité, d’autres facteurs entrent en jeu lorsqu’il s’agit d’évaluer la nécessité ou non de déployer des applications et de sauvegarder ses données dans le cloud.

Malgré les nombreux arguments en faveur de modèles d’infrastructure sur site ou dans le cloud, les organisations ont aujourd’hui besoin d’une combinaison des deux. L’approche hybride semble représenter la solution idéale pour les entreprises qui ne veulent pas être dépendantes d’un modèle de déploiement unique. En outre, les prédictions de Gartner confirment la nécessité d’envisager le modèle de gestion de services IT hybrides. Le cabinet d’analystes a en effet prévu un recul de 30% des organisations qui utilisent le SaaS vers des solutions ITSM sur site en 2014, ainsi que des investissements à hauteur de 50% dans l’ensemble des nouveaux services informatiques sur site d’ici 2015.

De plus, les limitations en termes de connectivité dans certains pays peuvent accélérer le choix pour une infrastructure hybride. Selon les fournisseurs de services télécoms, les connexions à haut débit et les réseaux 4G sont disponibles partout alors que la réalité est tout autre ; la connectivité est en effet loin d’être omniprésente et complètement fiable. De plus, la sécurité des données et la confidentialité requises par les activités d’une entreprise rendent l’option cloud inenvisageable dans certaines zones géographiques et industries en particulier. Cela peut être le cas, pour les régions en voie de développement ou pour des pays tels que l’Indonésie où une connexion haut débit sécurisée n’est pas toujours disponible ; l’accès aux services via internet peut s’y révéler problématique et donc empêcher l’entreprise de se connecter à ses applications cloud. Par conséquent, dans ce cas précis, la solution du modèle sur site reste la mieux adaptée dans ces régions.

Tout comme les premières années de l’informatique qui dépendaient uniquement des infrastructures sur site, les dix dernières années ont laissé la place au cloud computing qui a généré un buzz exceptionnel, avant même de réaliser quel était son vrai potentiel. Les dix prochaines années seront vraisemblablement le résultat de la combinaison de ces deux approches.

 

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Roberto Casetta est Senior Vice-Président International de Heat Software